Le papyrus de César
C'est le trente-sixième album de la série commencée en 1961, deuxième album
écrit par Jean-Yves Ferri et dessiné par Didier Conrad, et aussi le deuxième ne portant
pas la plume du co-créateur Albert Uderzo. En entrevue au Figaro, ce dernier
d'ailleurs déclaré qu'il aurait « aimé avoir l'idée du Papyrus de César ».
Tiré à 4,2 millions d'exemplaires dans le monde, dont 2 millions en France,
il occupe la tête des ventes du 19 au 25 octobre, selon Livres Hebdo, alors qu'il
n'est sorti que le 22 octobre. La presse française loue aussi l'ouvrage. Après lecture,
je doit dire qu'il est très, très drôle. Ce n'est pas le meilleur album mais l'histoire
tiens en haleine. Dans Astérix, il y a toujours l'histoire authentique en lointaine
toile de fond. Par contre, cet album nous apprend la « vérité » sur le fameux
Commentaire des Gaules de Jules César et nous fait réfléchir sur l'information. L'album
est en fait bourré de clins d'oeil, c'est le genre de livre qu'un adulte pourrait apprécier
autant qu'un enfant. Comme dans les albums précédents, il y a des références à l'actualité,
le personnage de Doublepolémix rapelant par exemple Julian Assange. Ces références ne
nuisent pas à la compréhension de l'intrigue, qui restera donc fraîche. Ferri et Conrad
répondent aux attentes quant à la reprise de la série. Ce livre ferait un excellent cadeau de Noël.
(Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, Éditions Albert René, 14,95$.)
Sur les traces de Champlain:
Un destin extraordinaire en 24 tableaux
Publié en association avec l'organisme L’écriture en mouvement, ce livre-événement
des éditions Prise de Parole comporte 24 chapitres, dont l'un écrit par Herménégilde
Chiasson et Gracia Couturier. Ce livre fut en fait écrit par 24 auteurs en 24 heures
à bord du train L'Océan, reliant Halifax à Montréal, puis vers Toronto. Ce n'est pas par
hasard, c'est le trajet approximatif suivi par Champlain au Canada. Les textes sont
agréables à lire, et relativement courts.
(Collectif, Éditions Prise de Parole, 24,95$)
critiques
32 Écho d'Acadie/Décembre 2015