Écho d'Acadie Décembre 2015 | Page 19

Écho d'Acadie/Décembre 2015 19

Le vendredi 13 novembre dernier, la terreur frappait encore Paris, 10 mois seulement s'étant écoulés depuis les attentats contre la revue satirique Charlie Hebdo.

Tout d'abord, vers 21:20, à environ deux minutes d'intervalle, deux attentats-suicide à l'explosif ont lieu à proximité du stade de France, dans la banlieue de Saint-Denis. Une partie amicale France-Allemagne avait lieu. Le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, sont évacués des lieux, alors que les spectateurs et joueurs ne comprennent l'ampleur des événements qu'à la sortie du stade. Le premier attentat fait un mort, un passant. Les deux terroristes s'étaient fait refusés l'accès au stade. Plus tard, à 21:53, un troisième terroriste se fait exploser devant un restaurant McDonald's près du stade. Ces trois attentats font en tout 4 morts et 11 blessés graves.

Entretemps, à 21:25, un homme fait feu, à partir d'une voiture, sur le bistro Le Carillon de la rue Alibert au coin de la rue Bichat dans le 10e arrodissement de Paris puis sur le restaurant qui lui fait face, Le Petit Cambodge. L'attaque fait 15 morts et 10 blessés.

À 21:32, un événement semblable a lieu à la rue de la Fontaine-au-Roi, où un homme fait feu sur le Café Bonne Bière et près de la terrasse d'un restaurant italien, La Casa Nostra. Cette attaque fait 5 morts et 8 blessés. Cette attaque et les autres ont lieu dans le 11e arrodissement. Ainsi, à 21:36, les terroristes font 19 morts et 14 blessés dans une fusillade au restaurant La Belle Équipe de la rue de Charonne. Quatre minutes plus tard, à 21:40, le terroriste Brahim Abdeslam se fait exploser en prenant une commande au café-brasserie Comptoir Voltaire du boulevard Voltaire. L'attentat fait une douzaine de blessés, dont deux graves. Au même moment, trois hommes pénètrent dans la salle de spectacle du Bataclan durant un spectacle du groupe Eagles of Death Metal et tirent sur la foule. Une prise d'otage commence au Bataclan vers 22 heures. Quinze minutes plus tard, le RAID et la BRI pénètrent dans l'édifice. Les terroristes se réfugient au premier étage et le BRI donne l'assaut à 0:20. À 0:58, la prise d'otage est terminée.

Salah Abdeslam, le frère du kamikaze de la rue Voltaire, ramène le véhicule dans la banlieue de Montreuil, où des kalachnikov sont retrouvées. Il prend la route de Bruxelles mais est arrêté à Cambrai.

L'état d'urgence est rapidement déclaré en France et le président bloque les frontières.

Un élan de solidarité est visible dans la rue comme en ligne. Notamment, des personnes accueillent des inconnus chez eux le temps d'une nuit. De nombreux Parisiens donnent du sang et du personnel médical en vacances offrent leur services aux hôpitaux.

Généralement, dans le monde, la réaction est l'indignation, la sympathie, la peine. De nombreux monuments sont éclairés des couleurs du drapeau français. Il y a aussi quelques cas isolés de célébrations de l'attentat.

Le Groupe armé État islamique finit par revendiquer l'attentat.

L'enquête devient rapidement internationale lorsque les policiers découvrent que l'un des terroriste avait un passeport syrien. On apprend qu'il avait passé parmi le flot des migrants de la Turquie à l'île grecque de Leros, au mois d'octobre. On découvre aussi que la voiture ayant conduit plusieurs des terroristes avait été louée en Belgique. Des perquisitions et des arrestations ont rapidement lieu à Bruxelles. On découvre que l'un des terroristes est un citoyen français de 29 ans, un délinquant récemment converti à l'islam.

C'est l'attentat le plus meurtrier ayant jamais eu lieu en France.

Une fusillade, ou plutôt une bataille, se déclare vers 4:30 du matin le 18 novembre dans un immeuble à logements de la rue du Corbillon, dans la banlieue parisienne de Saint-Denis, et dure jusqu'à 11:30. Abdelhamid Abaaoud, lié à plusieurs attentats récents, est tué par les policiers. Sa cousine, Hasna Aitboulahcen, se fait exploser. Un autre terroriste est aussi tué. En tout, 5000 balles sont tirées. Cinq gendarmes sont blessés et l'un de leurs chiennes, Diesel, est tuée.

La tension est à son comble. Sur la place de la République, un comique a l'idée de faire exploser des pétards, provoquant un mouvement de panique.

Le 20 novembre, le bilan monte à 130 après la mort d'un blessé à l'hôpital.

Au moment de publier ce numéro, un état d'urgence était déclaré à Bruxelles.

L'Écho d'Acadie effectuera un retour sur les événements le mois prochain.