Écho d'Acadie Décembre 2015 | Page 15

Une vue malheureusement commune un peu partout, d'une infrastructure désuete. Photo: Porte Parole Documentary Theatre, Flickr, CC BY-SA 2.0.

en commun dans presque toutes les régions.

Le gouvernement fédéral peut-il y investir? Il y a quelques années, il avait investi dans les caméras de surveillance à bord des autobus. Il y a donc un précédent intéressant.

Quels matériaux privilégier?

La question se pose en voyant l'état de vétusté avancé de certains ponts, pourtant construits dans les années 1960. Le béton et l'asphalte résistent mal à notre climat. Pourtant, des recherches approfondies ont permit d'en améliorer les performances. Il y a même un béton se réparant tout

seul. Utiliser ces matériaux haute-performance coûte cher, mais permet d'éviter de fâcheuses catastrophes et d'empirer l'état des finances publiques. D'un autre côté, des infrastructures de meilleure qualité nécessite moins d'entretien, ce qui nécessite d'embaucher les travailleurs de la construction ailleurs.

Autres travaux

Les promesses libérales prévoient aussi de l'investissement dans les logements abordables, les garderies, les aqueducs et les édifices verts. Toutes ces promesses empiètent sur les responsabilités provinciales et municipales. Ces gouvernements ont un besoin criant de fonds mais il faudrait donc déterminer comment le financement sera accordé.

La question de la corruption

Nous n'avons probablement encore vu que la pointe de l'iceberg en terme de corruption dans l'industrie de la construction. Selon un informateur anonyme de l'Écho d'Acadie, il continue de se donner des pots-de-vin dans les chantiers, que ce soit au niveau municipal, provincial et fédéral.

Déjà, en novembre 2014, un reportage de CBC évoquait la possibilité d'avoir une commission d'enquête en Ontario du type de la Commission Charbonneau, en cours au Québec.

Il n'y a probablement pas non plus de la corruption partout mais, avec le budget énorme annoncé par Justin Trudeau, de l'ordre de 65 à 125 milliards de dollars sur 10 ans, il faudrait se demander s'il y a assez de rigueur dans l'attribution des contrats et dans leur inspection.

Et la dette publique?

La promesse ne se fera pas sans dettes. En fait, les Libéraux prévoient trois budgets déficitaires de suite.

C'est donc un projet ambitieux, qui pourrait bien nous sortir de la crise mais qui nécessitera de la rigueur et une bonne dose de discussions avec les provinces.

Écho d'Acadie/Décembre 2015 15