voyage en terre haïtienne | Page 29

Comment imaginez-vous le devenir d’Anaïse à la fin du roman ?

J’espère la rencontrer un jour et qu’elle me le dise ! Je laisse à mes personnages la liberté d’évoluer à leur guise, et au lecteur la possibilité de les imaginer comme il l’entend. Comme dans la vie, il faut laisser à chacun la possibilité de changer.

Selon vous, quel usage devons-nous faire de notre « présence au monde » ?

Nous devons apprendre à donner sans attendre en retour. Nous avons une responsabilité politique. Nous devons-nous demander : « Suis-je là pour essayer de lier avec l’autre des relations d’égalité et de liberté pour un monde meilleur » ? Aujourd’hui, les pays riches évitent de se poser la question du partage. C’est pour toutes ces raisons que mon personnage préféré est Justin.

Comment définiriez vous la culture vaudou ? Est-elle encore présente ?

Je ne la connais pas très bien, car je suis un bourgeois et c’est une culture populaire. Mais la bourgeoisie intellectuelle a œuvré pour défendre la culture vaudou, qui a été très menacée à un moment donné par le catholicisme. Aujourd’hui les religions coexistent.

Merci Lyonel Trouillot, en espérant ne pas avoir trop déformé votre pensée !

Dernière photo avant d'aller rejoindre les auteurs invités à la Table ronde sur l'amitié

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