Ville à vélo printemps/été 2016 | Page 25

trouve partout. « Au cours d’un voyage à Dubaï, en 2015, je suis tom­ bé sur le Brompton Bicycle Polo Match, une joute entre deux équipes de polo à cheval sur leurs Brompton », ajoute Michel Dubois, que l’intérêt pour la très petite reine ne quitte pas, où qu’il aille. Cette épreuve n’est cependant pas la seule de son genre. Prenez par exemple le Brompton World Championship, depuis dix ans la compétition phare des courses à vélo du célèbre fabricant : des mises en jambe dans le but de se qualifier sont accessibles dans 15 pays, le tout menant à la finale en Grande-Bretagne. Les participants devant respecter un code vestimen­ taire strict afin d’être en phase avec l’aspect patrimonial du rendez-vous sportif, les images du Championnat valent le coup d’œil : bit.ly/1Sdfa1l. Des mordus Des 40 000 vélos Brompton pro­ duits annuellement, 80 % sont exportés… même jusqu’au pôle Sud ! Les adeptes sont partout et développent un réel attachement à la marque. Les Japonais rem­ placent les garde-boue par des mo­ dèles en cuir verni ou sertis de morceaux de titane, rapporte le quotidien britannique The Guardian. Les forums et pages Facebook (Brompton Culture, Brompton Mafia) foisonnent sur Internet : les Bromp­ toniens (Bromptonites) y multi­ plient égoportraits, conseils et ré­ cits d’excursions ou de voyages. D’autres parlent affectueusement de leur Brommie dans le nouveau Brompton Bike Café de Brooklyn, aménagé dans un magasin de disques vinyle. « Je sèche mon Brompton avant mes vêtements, après une sortie à la pluie », confie un aficionado à Bloomberg Bu­ siness, qui recense une dizaine de clubs Brompton rien qu’aux ÉtatsUnis. Le journaliste raconte s’être fait interpeller par un bobbie londonien, qui a fini par lui montrer ses égoportraits, sur lesquels il apparaissait au guidon de son Brompton à Mumbai ou à Dubaï ! Un journaliste du Star de Kuala Lumpur, commentant la visite du premier ministre britannique David Cameron à une boutique Brompton de Shanghaï, soupçonne pour sa part les Bromptoniens de s’échanger des signaux secrets quand ils se croisent sur la route. À Londres, où le Brommie se voit à tous les coins de rue, les navet­ teurs – pas les touristes – prennent des égoportraits avec leur vélo, avant d’aller au boulot. Vous avez dit Bromptonmaniaques ? HORS SÉRIE VÉLO MAG 24-25_VAV_culture brontom.indd 25 VILLE À VÉLO 25 01/04/16 11:33