Ville à vélo printemps/été 2016 | Page 16

TENDANCES / STÉPHANE DESJARDINS VOYAGER EN LIBRE-SERVICE ? Le BIXI, meilleur ami de l'explorateur urbain ? Presque. 16 VILLE À VÉLO 14-19 VAV_MONDE.indd 16 HORS SÉRIE VÉLO MAG Évidemment, attendez-vous à marcher. Car, selon le quartier ou l’heure, les stations sont souvent vides. Mais, justement, aller à pied donne la chance de « sentir » la ville. D’autant plus qu’on marche beaucoup en voyage, dans les musées, les parcs, les attractions diverses. Quand on a flâné sur la High Line du Meatpacking District de New York ou dans le cimetière du Père-Lachaise pendant quelques heures, s’asseoir sur une selle de vélo repose. La combinaison avec les transports en commun est assez réjouissante. Mettons qu’à Paris votre hôtel est situé dans le 6e arrondissement et que vous voulez visiter le parc de la Villette : vous conjuguez métro et RER à l’aller, et un Vélib’ à partir de l’avenue CorentinCariou ou du quai de la Gironde au retour. Beaucoup moins épuisant. Louer pour rouler Par contre, si vous envisagez de pédaler réellement toute la journée, louer un vélo dans une boutique ou à l’hôtel est inévitable : Vélib’ ne va pas jusqu’à Versailles ou Rambouillet, le Citi Bike new-yorkais ne dessert pas les plages de Long Island. Ailleurs, ce sont des contraintes extérieures qui rendent l’expérience moins intéressante. Ainsi, Melbourne, en Australie, impose le casque, et les machines distributrices bon marché se font rares. Mexico a fait le contraire : elle a abrogé sa loi sur le port du casque obligatoire avant d’implanter son Ecobici (plus de 440 stations et 6000 vélos). SANTANTER CYCLES Q uiconque a déjà pédalé dans une ville étrangère sait que le vélo demeure un moyen privilégié d’exploration. On est dehors. Dans le tumulte urbain. L’avantage du vélo libre-service en voyage est le même que chez nous : on applique le « cocktail de moyens de transport » prisé par les écolos. Mais pas pour les mêmes raisons. Chez nous, les navetteurs laissent leur vélo ou leur auto à la gare et font le reste du trajet en train de banlieue, autobus ou métro, puis le dernier bout de chemin en BIXI ou à pied. Pour les petits trajets, le vélo s’impose par sa rapidité. Cependant, en voyage, aucun employeur ni client ne vous attend à destination. Le vélo libre-service vous permet de segmenter votre périple. Surtout si vous avez des attractions à découvrir dans la journée : musée, resto, site où il est préférable de circuler à pied, etc. Autre avantage des systèmes libreservice : c’est une aubaine. Les tarifs sont généralement modulés à la journée ou à la semaine. Et on applique souvent le principe de gratuité des 30 premières minutes. Si chaque système a ses particularités, on peut presque toujours payer par carte de crédit directement à la borne ou par Internet avant de partir. Un conseil : téléchargez l’application. À Montréal, il est facile de trouver une station BIXI dans le centre-ville, on les repère de loin. À New York, ça peut devenir lassant. Et l’application affiche les disponibilités. PRINTEMPS/ÉTÉ 2016 01/04/16 11:18