TENDANCES / STÉPHANE DESJARDINS
VOYAGER
EN
LIBRE-SERVICE ?
Le BIXI, meilleur ami de l'explorateur urbain ? Presque.
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VILLE À VÉLO
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HORS SÉRIE VÉLO MAG
Évidemment, attendez-vous à marcher. Car, selon le quartier ou l’heure, les
stations sont souvent vides. Mais, justement, aller à pied donne la chance de
« sentir » la ville.
D’autant plus qu’on marche beaucoup en voyage, dans les musées, les
parcs, les attractions diverses. Quand
on a flâné sur la High Line du Meatpacking District de New York ou dans le
cimetière du Père-Lachaise pendant
quelques heures, s’asseoir sur une selle
de vélo repose.
La combinaison avec les transports en
commun est assez réjouissante. Mettons
qu’à Paris votre hôtel est situé dans le
6e arrondissement et que vous voulez
visiter le parc de la Villette : vous
conjuguez métro et RER à l’aller, et un
Vélib’ à partir de l’avenue CorentinCariou ou du quai de la Gironde au
retour. Beaucoup moins épuisant.
Louer pour rouler
Par contre, si vous envisagez de pédaler
réellement toute la journée, louer un vélo
dans une boutique ou à l’hôtel est inévitable : Vélib’ ne va pas jusqu’à Versailles
ou Rambouillet, le Citi Bike new-yorkais
ne dessert pas les plages de Long Island.
Ailleurs, ce sont des contraintes extérieures qui rendent l’expérience moins
intéressante. Ainsi, Melbourne, en
Australie, impose le casque, et les machines distributrices bon marché se font
rares. Mexico a fait le contraire : elle a
abrogé sa loi sur le port du casque obligatoire avant d’implanter son Ecobici
(plus de 440 stations et 6000 vélos).
SANTANTER CYCLES
Q
uiconque a déjà pédalé
dans une ville étrangère
sait que le vélo demeure
un moyen privilégié
d’exploration. On est
dehors. Dans le tumulte urbain.
L’avantage du vélo libre-service en
voyage est le même que chez nous : on
applique le « cocktail de moyens de
transport » prisé par les écolos. Mais pas
pour les mêmes raisons.
Chez nous, les navetteurs laissent leur
vélo ou leur auto à la gare et font le reste
du trajet en train de banlieue, autobus
ou métro, puis le dernier bout de chemin
en BIXI ou à pied. Pour les petits trajets,
le vélo s’impose par sa rapidité.
Cependant, en voyage, aucun employeur ni client ne vous attend à destination. Le vélo libre-service vous permet
de segmenter votre périple. Surtout si
vous avez des attractions à découvrir
dans la journée : musée, resto, site où il
est préférable de circuler à pied, etc.
Autre avantage des systèmes libreservice : c’est une aubaine. Les tarifs sont
généralement modulés à la journée ou à
la semaine. Et on applique souvent le
principe de gratuité des 30 premières
minutes. Si chaque système a ses particularités, on peut presque toujours payer
par carte de crédit directement à la borne
ou par Internet avant de partir.
Un conseil : téléchargez l’application.
À Montréal, il est facile de trouver une
station BIXI dans le centre-ville, on les
repère de loin. À New York, ça peut
devenir lassant. Et l’application affiche
les disponibilités.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2016
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