Tribute 2014 f | Page 6

LARRY CLINTON Entre le sol qui se transforme en boue liquide l’hiver et la chaleur trop intense l’été pour couler du béton en plein jour, c’est le climat qui a constitué l’un des plus grands défis de Larry Clinton en Afghanistan. Larry est un coordonnateur, Contrats de services professionnels, ayant été affecté à l’aéroport de Kandahar pendant six mois, en novembre 2008. Il y est en fait allé à titre de coordonnateur de marchés de construction d’une aire de trafic pour les hélicoptères Griffon et Chinook, afin d’en diriger le processus. Le projet de six millions de dollars avait commencé par le coulage de 53 000 m2 de béton d’une épaisseur de 30 cm (la zone allait être augmentée du tiers plus tard) et suivait un échéancier très serré. « Finalement, c’est devenu une mini escadre aérienne », dit Larry, avec des aires opérationnelles pour les avions, du personnel d’entretien et le nécessaire pour garder les avions en état de navigabilité. Parmi les problèmes techniques majeurs qu’il a rencontrés, il souligne qu’il a fallu préparer un sol de fondation assez solide pour soutenir le poids du béton même durant la saison hivernale pluvieuse et assurer l’approvisionnement en matériaux bruts transportés par camions, lesquels étaient vulnérables aux attaques lors de la traversée de la passe de Khyber. Les entrepreneurs transportant des produits jusqu’aux bases d’opérations avancées étaient également exposés au danger des dispositifs explosifs improvisés. « C’est une chose qu’on n’oublie pas », dit-il en évoquant les entrepreneurs tant locaux qu’étrangers tués ou blessés pendant cette mission. « Ces événements reviennent vous habiter tôt ou tard. » JANETTE BRODEUR Pour Janette Brodeur, gestionnaire de site, ce sont les travailleurs afghans qui l’ont particulièrement marquée pendant les six mois qu’elle a passés à diriger des projets au Camp Nathan-Smith, en 2008‑2009. Les entrepreneurs locaux ont participé à différents projets, par exemple à la mise à niveau des tours d’observation, à la construction d’installations sanitaires et à l’assemblage de complexes (préfabriqués) selon les normes ISO, notamment une église, un bureau de poste et des logements. Cependant, ils n’étaient généralement pas très au fait des pratiques normalisées canadiennes, comme les mesures de sécurité. « Il fallait veiller à la sécurité sur le chantier, mais aussi faire pr