TPE: Guerres et Maladies Fevrier 2013 | Page 12

grecque. Cette stratégie leur a tout de même permis de gagner cette invasion.

La dysenterie a ainsi très souvent des conséquences sur le nombre de soldats au sein d’une armée donc des conséquences sur le bon fonctionnement d’une guerre. Ainsi lors

de la Huitième Croisade en 1270, un tiers de l’armée de France mourut de dysenterie, ainsi que Saint-Louis lui-même et son fils. Les croisades ont d’ailleurs été très largement touchées par de diverses maladies.

D’autres cas d’épidémies de dysenterie dans l’histoire militaire existent, en particulier la campagne militaire de Russie par Napoléon en 1812 qui a été particulièrement touchée car 16% des 500 000 soldats sont morts de cela. On peut ainsi voir à quel point une maladie peu modifiée certaines tactiques militaires.

Durant la Guerre de Sécession, au moins 27 000 soldats fédéraux sont morts de diarrhées chroniques et 1 million de soldats de l’armée de l’Union ont présentés un cas de diarrhée aigüe ou de dysenterie.

Pendant la Première Guerre Mondiale, la dysenterie était très présente dû à l’affaiblissement constant des soldats et à la mauvaise hygiène. Les soldats présents dans les tranchées pataugeaient souvent dans de l’eau croupie, facilement porteuses des bacilles de la dysenterie. De plus, ils vivaient souvent au milieu des excréments à cause du peu de transports de ceux-ci vers d’autres zones dû aux imprévisibles attaques de l’ennemi. De plus, l’eau propre était très rare pour la même raison donc les soldats étaient forcés de boire n’importe quel liquide qu’ils trouvaient, même contaminé. Aussi, la promiscuité des individus, qu’ils soient malades ou non, renforçait l’indice de transmission. Parmi, l’armée allemande, il y a eu plus 155 000 cas de dysenterie, soit un taux de mortalité de 12%.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la dysenterie est plus présente parmi la population civile, en particulier dans les camps de concentration mais aussi toujours dans l’armée. De nombreux récits racontent le manque d’hygiène dans les camps, avec peu de toilettes, un mauvais accès à l’eau et une forte proximité entre les individus. Si les nazis remarquaient qu’un block présentait des risques de maladies, ils exécutaient tous les habitants de ce block pour éviter les risques de propagation. De plus, l’alimentation était trop faible pour ce que les déportés enduraient : ils n’avaient accès à maximum 1 700 calories par jour, pour souvent 5 000 dépensées.

En général, la dysenterie a été très présente depuis de nombreux siècles, ayant des conséquences sur les conflits militaires pendant lesquels des épidémies sévissaient. Aussi, ces guerres ne faisaient qu’accentuer la maladie.

faible pour ce que les déportés enduraient : ils avaient accès à un maximum 1 700 calories par jour, pour souvent 5 000 dépensées.

En général, la dysenterie a été très présente depuis de nombreux siècles, ayant des conséquences sur les conflits militaires pendant lesquels des épidémies sévissaient. Aussi, ces guerres ne faisaient qu’accentuer la maladie.

La peste

La peste est aussi une de ses maladies qui ont touchées la plupart des conflits ayant eu lieu depuis des siècles. Particulièrement mortelle, elle a ravagée de nombreuses populations, pendant ou hors périodes de guerre.

Il existe trois formes cliniques de pestes : la peste bubonique, la peste septicémique et la peste pulmonaire, mais causées toutes trois par un seul bacille. Il s’agit du bacille Yersinia pestis, découvert par Alexandre Yersin de l'Institut Pasteur en 1894, qui, à la base est responsable de « peste sauvage » chez les petits animaux. Cependant, lorsqu’il est passé à l’humain par le rat par morsure, qui a lui-même été contaminé par des puces porteuses de la maladie, la maladie prend une autre forme, plus virulente. La première forme, la plus courant, est la peste bubonique. L’individu malade est atteint d’un « bubon », un ganglion lymphatique, sur la zone de morsure de l’animal. A ce stade-là, l’individu peut encore guérir. Cependant, si la maladie évolue vers sa deuxième forme, celle de la peste septicémique. Dans ce cas-là, il y a une multiplication très importante des bacilles dans la circulation sanguine, menant à une forte contagion. La troisième forme, la peste pulmonaire advient lorsque l’individu respire des bacilles, qui vont se développer directement dans ses poumons. Cette forme-là est plus rare mais beaucoup plus dangereuse. Un traitement contre la peste a seulement été mis au point lors de la découverte pour la transmission d’une maladie contagieuse car les populations étaient faibles, proches et sans aucun traitement possible. L’épidémie de la peste noire demeure comme l’épidémie de peste la plus longue et la plus meurtrière.

Depuis la découverte du traitement contre la peste, les épidémies ne sont quasiment jamais réapparue. Cependant, des cas de pestes existent toujours en temps de guerre. Tous comme les Mongols à Caffa, en 1942, de nombreux pays, dont le Japon, ont répandus des germes épidémique de peste en Chine car même si un traitement existe, cette maladie est tellement contagieuse et virulente qu’il est dure d’y survivre lorsque le malade a attendu pour se faire soigner. De même en 1952, la Corée du Nord a accusé les Etats-Unis d’avoir utilisé de nombreux germes comme armes bactériologiques, dont de la peste.

Le typhus

Le typhus est, comme la dysentrie, une de ces maladies présentes dans de nombreuses guerres. Cependant, la peste est souvent désignée comme une manifestation du typhus, ce pourquoi de nombreuses dates correspondent aux dates de la peste.

Il s’agit de deux sortes de typhus : le typhus exanthematique ou europeen et le typhus murin. Ils sont dues à la bactérie Rickettsie, particulièrement présentes chez les rongeurs.

Le typhus exanthématique, ou européen à poux est transmis par la piqure ou les déjections de poux, à partir d’un homme porteur de la bactérie. Ici, de mauvaises conditions sanitaires peuvent aider au développement et à la transmission des bactéries.

Le typhus murin est lui, transmis par les puces du rat et touche l’homme accidentellement.

Guerres où le typhus était présent:

Guerre de Trente Ans (1618-1648)

Première révolution anglaise (1641-1649)

,Guerres napoléoniennes

Guerre de Sécession (1861)

Première Guerre Mondiale (1914-1918)

Guerre civile russe (1917-1922)

Seconde Guerre Mondiale

Pendant la retraite de Russie de Napoléon Ier en 1812, on a dénombré davantage de soldats français morts du typhus que tués par l'armée russe, tout comme comme pendant la Première Guerre mondiale où le typhus a causé la mort de trois millions de personnes en Russie, en Pologne et en Roumanie. La mortalité atteignait généralement de dix à quarante pour cent des malades infectés, et la maladie exposait à un risque de décès important ceux qui s'occupaient des malades. Certains historiens affirment que la maladie peut servir de modèle d'arme biologique.

En Russie, après la Première Guerre mondiale, pendant la guerre civile entre les Armées blanches et l'Armée rouge, le typhus a tué trois millions de personnes, en grande partie des civils.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le typhus a frappé l'armée allemande, quand elle a envahi la Russie en 1941. En 1942 et 1943, le typhus a frappé particulièrement sévèrement l'Afrique du Nord française, l'Egypte et l'Iran. Aussi, des centaines de milliers de prisonniers détenus dans des conditions effroyables dans les camps de concentration nazis sont également morts du typhus pendant la Deuxième Guerre mondiale.

La tuberculose

La tuberculose est une maladie contagieuse qui s’attaque habituellement aux poumons, mais parfois aussi aux reins, aux ganglions et aux os. Autrefois, la tuberculose était souvent mortelle, mais désormais le traitement par antibiotiques permet d’en guérir facilement. La bactérie responsable de la tuberculose est le bacille de Koch, même si la présence de ce

bacille ne provoque pas toujours la tuberculose. Il existe trois types de tuberculose: la tuberculose pulmonaire, la tuberculose extrapulmonaire et la tuberculose disséminée.

La tuberculose pulmonaire ou phtisie est la plus courante de tuberculose, avec environ 70 % des cas. Les bactéries détruisent les tissus pulmonaires, créant ainsi des cavités. La maladie reste alors localisée dans les poumons. Pour la tuberculose extrapulmonaire, les bactéries attaquent d’autres parties du corps, comme les os, les reins, les ganglions lymphatiques, les méninges ou le système nerveux central. Elle s’accompagne parfois d’une tuberculose pulmonaire. La tuberculose disséminée ou miliaire est lorsque les bactéries se répandent par le système sanguin et attaquent l’ensemble de l’organisme. Il s'agit donc d'une tuberculose à la fois pulmonaire et extrapulmonaire.

Guelques guerres où la tuberculose était présente:

Première Guerre Mondiale (1914-1918)

Seconde Guerre Mondiale (1939-1945)

La Grande Guerre s’accompagne d’une recrudescence de la mortalité tuberculeuse. De 1906 à 1918, la France passe du cinquième au deuxième rang des pays les plus exposés d’Europe. Le taux de mortalité provoqué par ce fléau atteint 2 pour 1000 en 1917 pour fléchir ensuite.

Comme pour de nombreuses autres maladies, la tuberculose a été très présente dans les camps du Nord-Est durant la Seconde Guerre, notamment dû aux mauvaises conditions de vie. La mortalité due à la tuberculose en France entre 1938 et 1945 varie entre 110 et 156 cas pour 100 000, ce qui tout de même haut car, pour les mêmes années, elle était d’environ 70 cas pour 100 00 aux Pays-Bas. Après la Seconde Guerre Mondiale, la tuberculose a été en forte diminution grâce à la découverte des antibiotiques.

La grippe

La grippe est une maladie infectieuse causée par des virus respiratoires, de la famille des orthomyxoviridae, qui s’attaquent surtout aux voies respiratoires supérieures, rarement aux poumons. La plupart des sujets atteints guérissent en une à deux semaines sans traitement médical. Elle peut cedandant provoquer de graves complications, des pathologies concomitantes, une pneumonie et même la mort chez les sujets faibles. Chaque année, des périodes de grippes saisonnières adviennent entre octobre et avril. Les cas d’épidémies les plus graves sont souvent dûs à des virus provenant d’animaux, des grippes aviaires et porcines. On parle alors de grippe H1N1, H5N1, H2N2, H3N2…

Le cas de grippe le plus important dans le cadre d’une guerre est évident le cas de la grippe espagnole en 1918. Elle est due à une souche H1N1, la même que l’épidémie de 2009 en France, qui est très virulente. Ce virus venait apparemment de Chine , en 1918 et serait passé, du canard au porc à l’Homme. Il s’est alors propagée aux Etats-Unis, en Europe et dans les colonies, pour devenir une pandémie. Il était alors mortel pour 3% des malades.

Même si nous n’avons aucun chiffres prouvant cela car l’état français ne voulait pas révéler à l’ennemi, nous savons que de nombreux soldats ont été touché par cette grippe. Même si elle était rarement mortelle, le fait que les soldats étaient très affaiblies après 4 ans aurait pu justifier une forte mortalité par rapport à la moyenne. En tout cas, la grippe affaiblit encore plus les soldats, rendant les conflits plus difficiles.

En général, la grippe a été présente dans la plupart des guerres, dû notamment à sa présence annuelle obligatoire, reforcée encore par la faiblesse des combattants.

Le paludisme

Le paludisme est une infection causée par un parasite appartenant au genre Plasmodium, dont seulement quatre espèces sont infectieuses pour les humains, à savoir Plasmodium falciparum, P. vivax, P. malariae, et P. ovale. Le paludisme peut également être connu sous les noms de fièvre des marais et de malaria. L’infection est déclenchée lorsqu’un moustique infecté pique un individu mais aussi par une injection de sang contaminé. La maladie est présente en particulier dans les régions tropicales, là où les moustiques sont plus présents.

Guerres où le paludisme était présent:

Guerre entre tribus en Algérie (12ème siècle)

Deuxième Guerre Mondiale (1939-1945)

Guerre de Corée (1950-1953)

Guerre du Vietnam, (1954-1975)

Guerre en Somalie (depuis 1991)

Les soldats américains sont souvent touchés par le paludisme lors d’expédition à l’étranger, ici en Corée, au Vietnam et en Somalie car la maladie étant éradiquée aux Etats-Unis et en Europe, ils sont plus vulnérables au virus.

Les troupes américaines et anglaises ont aussi étaient beaucoup touchées durant la Seconde Guerre Mondiale, en Thaîlande et dans certaines îles du Pacifique. Ainsi, en 1943, le taux annuel de paludisme s'établissait à 84 % dans l'ensemble des effectifs britanniques.

Fièvre jaune

Le virus de la fièvre jaune est transmis à l’homme par la piqûre de moustiques appartenant aux genres Aedes et Haemagogus. Il n’existe aucun traitement spécifique contre la fièvre jaune. Le repos, l’administration de médicaments visant à limiter la fièvre, les vomissements et la douleur, ainsi que la réhydratation sont les seules armes pour combattre la maladie. Cependant, un vaccin existe depuis 1932.

Guerres où la fièvre jaune était présente:

Guerre d’indépendance contre les troupes napoléoniennes en Espagne (1808-1813)

Guerre Civile en Espagne (1820)

Guerre américano-cubaine (1898)

Tout comme le paludisme, la fièvre jaune est plus présente dans les régions tropicales mais aussi les soldats étrangers à cette régions sont plus facilement touchés. Comme il n’y a pas eu de véritables épidémies de fièvre jaune durant une guerre, il est dur d’identifier dans quelles guerres cette maladie était présente. Cependant, comme il s’agit d’une maladie plus courante, on peut en déduire qu’elle a présente dans de nombreuses guerres.

La variole

La variole est causée par une infection par un virus de la famille des Poxviridae, du genre Orthopoxvirus. Aujourd’hui totalement éradiquée, la variole se transmettait très facilement d’un sujet infecté en phase d’éruption vers un sujet sain. La variole pouvait être hémorragique et être très souvent mortelle dans ce cas. Dans les autres cas, on dénombrait tout de même 20 % de décès. En cas de guérison, les nombreuses pustules laissaient des cicatrices visibles à vie.

La plus grande importance de la variole dans la guerre est qu’elle a souvent été utilisée comme arme bactériologique. Aujourd’hui encore, certains gouvernements ont peur d’être attaqués avec l’un des échantillons restants de la maladie.

En 1518, en Amérique latine, le conquistador espagnol Fernand Cortez expose les Aztèques à la variole, qui dévas rapidement la population autochtone et prépare le terrain de la victoire complète de Cortez en 1521. Dans les années 1530, une épidémie de variole semblable, provoquée par l’arrivée des Espagnols, se propage au sein de la civilisation inca.

En 1767, en Amérique du Nord, pendant la guerre contre les Français et les Indiens, un général anglais, Sir Jeffrey Amherst, donne des couvertures infectées par la variole aux Indiens qui aident les Français à défendre le Fort Carillon. Ceci provoqua une épidémie qui a décimé les Indiens et a permis à Amherst de capturer le fort.

En 1947, l'Union soviétique a créé une fabrique d'armes de la variole dans la ville de Zagorsk, à 75 km au nord-est de Moscou. Une épidémie de variole bactériologiques éventuellement s'est produite au cours des essais en usine dans les années 1970.

Cependant, il y a aussi eu des cas de varioles pendant des guerres sans qu’il s’agisse d’une épidémie volontaire. Par exemple, lorsqu’elle déclare la guerre à la Prusse len 1870, la France est en proie à une épidémie de variole particulièrement virulente, avec un taux de mortalité est très élevé. Les vaccins de mauvaise qualité n’ont immunisé qu’une partie de l’armée, si bien que la mobilisation et la concentration de centaines de milliers d’hommes emballent l’épidémie. La France en perd plus que la confédération allemande au combat. La déportation des armées françaises dans des camps de prisonniers en Allemagne ou leur refuge en Belgique, en Suisse et en Italie contaminent les populations locales et, de là, le monde entier.

La fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est transmise par le bacille Salmonella typhi que l'on trouve dans l'eau ou des aliment contaminés. Elle se caractérise par un début brutal de fièvre persistante, de fortes céphalées, des nausées et un grave manque d'appétit. Elle est souvent accompagnée d'une toux rauque et de constipation ou de diarrhée. L'homme peut transmettre la maladie tant qu'il reste porteur du bacille; la plupart des sujets sont infectieux avant la convalescence et pendant la première semaine de convalescence. Dix pour-cent environ des malades non traités excrètent des bactéries pendant deux à trois mois; deux à 5% deviennent des porteurs permanents.

Quelques guerres où la fièvre typhoïde était présente :

Guerre du Péloponnèse (431-404 avant J.C)

Guerre anglaise contre l'Afrique du Sud (fin du 19ème siècle)

Première Guerre Mondiale (1914-1918)

Guerre civile en Côte d’Ivoire

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