culture
ACTU LITTÉRAIRE
TEXTES _Olivier EMRAN & Emmanuelle VIGNE
L
Charles GOBI
le retour de la rigolade qui tue !
es livres de Charles Gobi nous parlent d’une belle humanité près de chez
nous. Avec une grande dose de rigolade, de copains, d’amour, de flingues,
de boules, de foot, de pastis et de méchants, vraiment très méchants, qui se
font toujours « troncher » à la fin. Et tout se passe sous notre nez, à Marseille,
plus précisément dans le 10 e arrondissement. Là, dans un bar sans prétention,
se côtoient des habitués, une belle bande d’improbables que l’on n’a plus envie
de quitter une fois que l’on a ouvert la première page du premier tome. C’est
foutraque, c’est drôle, c’est tendre, ça s’énerve grave quand on les cherche.
Bref, c’est marseillais, mais pas que ! On a tellement aimé les trois premiers
tomes que l’on avait envie de rencontrer l’auteur pour qu’il nous en dise plus
sur lui et cette saga… OE
Charles Gobi est né sur une table…
Charles Gobi : Oui, c’est vrai ! Je suis né à Marseille, sur une table de cui-
sine, dans le 10 e arrondissement. J’habite toujours la même maison, celle de mes
parents.
Charles Gobi a plein de cordes à son arc…
CG : Mon « vrai » métier, c’est photographe. Mais je fais également du dessin de
presse. J’ai fait de l’illustration essentiellement dans la publicité. Un peu à Mar-
seille, beaucoup à Lyon et un petit peu à Paris. Je suis l’inventeur d’un procédé
photo aussi. Et, depuis 2012, je me suis lancé dans l’écriture…
Charles Gobi vit ses aventures près de chez lui.
CG : J’ai commencé à écrire ma série grâce à un truc totalement dérisoire. À
Saint-Loup, près de l’échangeur Florian, il y a une espèce de pâté de maisons
qui s’appelle « la Gardanne ». Je connaissais ce coin, mais je n’y allais jamais. Un
jour de fin mai, il faisait un peu chaud, j’étais à pied et j’ai décidé d’aller y faire
un tour. Là, je passe près d’une maisonnette dont les volets sont à demi fermés.
Et j’entends un type qui s’adresse sans doute à sa femme en lui disant : « Oh
Ginette, amène-moi un peu le pastis ah ! » Je me suis dit : « Ça, c’est vraiment
du marseillais ! Eh bien, voilà : je vais raconter ça. Cette autre culture, cette
culture des collègues, cette culture du bar. Tous ces gens “ordinaires” qui font
que Marseille ne ressemble pas à toutes les autres villes. » Pourquoi j’ai choisi c