ToutMa ToutMa n°47 - Novembre / Décembre 2017 | Page 55
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HISTOIRE
28 stations
2 intersections
36 rames de 4 voitures
longueur d’une rame : 65,5 m
472 passagers par rame
vitesse : entre 40 et 80 km/h
120 conducteurs
300 contrôleurs
84 millions d’usagers / an
le tramway
ouvert de 4h30 à 1h du matin
Le métro de Marseille en quelques chiffres
M
A
algré ces inconvénients le métro, et son indissociable frère aîné le tramway, restent
à Marseille les transports urbains les moins polluants. Une bonne raison pour les
emprunter quotidiennement quand on connaît les engorgements routiers et les pics de
pollution qui accablent notre ville.
Novembre / Décembre 2017 _TM n°47
ujourd’hui, notre métro possède 28 stations dont deux intersections entre les lignes
1 et 2 à Saint-Charles et à Castellane. Elles sont desservies chaque jour par 36 rames
de quatre voitures, deux motrices et deux remorques, d’une longueur totale de 65,5
mètres chacune. Un courant continu de 750 volts les alimente. Elles circulent de 4h30 à 1
heure du matin. Leur fréquence de passage est de 3 à 6 minutes dans la journée, mais en
soirée et le dimanche leur temps d’attente peut grimper à 10, voire 15 minutes. Chaque
rame peut contenir 472 passagers (dont 182 places assises) et circule à une vitesse variant
entre 40 et 80 km/h. Leur pilotage est automatique mais chaque motrice a un chauffeur
à son bord (le personnel roulant compte 120 agents). Ainsi le chiffre de fréquentation
du métro marseillais n’a cessé de croître : en 2016 il a transporté près de 84 millions
de passagers. Une telle infrastructure ne va pas sans générer quelques épiphénomènes.
Il y a bien sûr le commerce, présent aux abords mais aussi dans les passages du métro
(comme au Rond-Point du Prado). Tout espace, même public, se doit d’être désormais
rentable. Sur les quais, les écrans publicitaires occultent de plus en plus les fresques en
rapport avec l’histoire particulière de chaque station. En revanche les ascenseurs pour
voyageurs handicapés, dans les stations à deux niveaux, sont toujours à l’étude. Il y a
surtout l’insécurité, particulièrement aux heures tardives, et le manque de personnel
pour la réfréner, malgré les 300 contrôleurs de la RTM qui patrouillent chaque jour sur
l’ensemble du réseau (bus-tramway-métro). Les amendes (45 € en moyenne) qu’ils sont
en droit de dresser et de percevoir ne dissuadent pas de nombreux fraudeurs. Ceux-ci sont
habiles à sauter par-dessus les tourniquets ou à se faufiler à la suite d’un passager par les
portillons de sécurité. Résultat : un manque à gagner de 20 millions d’euros annuels pour
la RTM. Quant au vandalisme dans les rames, même à l’heure de la vidéosurveillance, le
coût de ses dégâts est estimé à 2 millions d’euros par an.
les futures rames automatiques
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