The Doppler Quarterly (FRANÇAIS) Printemps 2017 | Page 24
soit pas motivé par un événement déterminant, qu'il s'agisse du renouvellement
d'une licence d'entreprise ou d'un événement de fi n de vie imminent pour l'une des
technologies principales. Dans de telles situations, il n'est pas trop diffi cile de faire
valoir des arguments fi nanciers convaincants. Une analyse du retour sur inves-
tissement démontrera souvent la réduction potentielle du coût total de possession
(TCO), résultant d'économies annuelles de plusieurs millions de dollars.
Ancrage profond
Les multiples grandes équipes et les employés hautement qualifi és qui continuent à
prendre soin de la pieuvre de l'entrepôt de données et à l'alimenter n'ont aucun
intérêt réel à s'aventurer dans l'inconnu. La direction générale et les cadres inter-
médiaires ne sont pas à l'aise avec le lancement d'une initiative gigantesque appelée
« modernisation de l'entreposage des données ». Sans une éducation, une sensibil-
isation et une gestion du changement consciencieuses, il sera diffi cile de surmonter
cette résistance au sein d'une entreprise.
Peur de la perturbation
Depuis de longues années, les tentacules de la pieuvre de l'entrepôt de données ont
pénétré au plus profond de l'entreprise. Certains processus importants, comme la
frénésie de production de rapports fi nanciers, qui exige beaucoup de main-d'œuvre
et dure plusieurs semaines, ont été élaborés en fonction des limites de l'entrepôt de
données. En l'absence d'une stratégie claire, la simple possibilité de changement et
les perturbations consécutives laissent les directeurs informatiques abasourdis.
Les entreprises qui se sont lancées avec nous dans un tel projet font d'abord une
pause stratégique et investissent dans l'élaboration d'une feuille de route prudente
qui anticipe les défi s potentiels et atténue les risques.
Le bien-fondé de la modernisation| : ne pas s'arrêter aux
évidences
Gerry Fierling, qui était mon un collègue lorsque j'occupais le poste de responsable
produit principal Microsoft pour la Business Intelligence, pourrait transformer le
fond d'une situation complexe en une petite phrase intrigante. Il avait l'habitude de
dire :
«|La principale raison de
l'échec d'un entrepôt de données est son succès.|»
Ce que Gerry voulait dire par là, c'est qu'au fur et à mesure de l'augmentation du
nombre de personnes qui utilisent les rapports et les fl ux de l'entrepôt de données,
des exigences d'utilisation plus novatrices émergent. Bon nombre de ces nouvelles
exigences ne peuvent pas être prises en charge par notre vieille pieuvre indisci-
plinée, car il est quasiment impossible de concevoir un entrepôt de données qui
anticipe tous les futurs modèles d'accès possibles. Au moment où vous vous décidez
pour une structure - un modèle de données relationnelles, pour être précis - vous
semez les graines qui verront éclore de futurs utilisateurs mécontents. Leurs exi-
gences ne seront pas prises en charge sans un certain fi gnolage de la solution.
«|Schéma à la lecture|» plutôt que «|Schéma à l'écriture|»
Le concept de « schéma à l'écriture », qui signifi e s'engager à l'avance dans une
structure pour stocker les données, est intrinsèquement limité à un ensemble de
cas d'utilisation initiaux et futurs, même au sein d'un entrepôt de données bien
conçu. Pourtant, les entreprises modernes doivent prendre en charge un large
éventail de charges de travail et modèles analytiques évolutifs. Le fait de s'engager
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