The Doppler Quarterly (FRANÇAIS) L'automne 2017 | Page 32

Les assistants par chat et vocaux sont-ils superfl us|? David Linthicum et Chett Rubenstein S’il peut être commode de converser avec votre ordinateur, les assistants vocaux ou par chat n’apportent aujourd’hui à bon nombre de processus qu’une valeur lim- itée ; ce qui ne les empêche toutefois pas de faire l’objet d’une attention démesurée de la part des fournisseurs. Pourtant, il existe un autre service cloud fourni par AWS : Amazon Lex, qui permet aux développeurs de convertir des interfaces conversationnelles en applica- tions pour voix et texte. Son principe repose sur les mêmes technologies d’apprentissage approfondi que celles qui alimentent l’assistance vocale Alexa d’Amazon. Lex permet de créer rapidement des robots conversa- tionnels en langage naturel, ou par chat. Microsoft a mis au point une technologie similaire baptisée Microsoft Bot Framework. Il semble que cela soit un service com- mun avec lequel la plupart des fournisseurs de cloud publics souhaitent étoffer leur offre. De nombreux prestataires tiers font eux aussi appel à ce type de technique. La question n’est donc pas de savoir si nous pouvons avoir une conversation vocale avec nos applications, puisque c’est aujourd’hui clairement le cas, mais de juger si cela nous est vraiment indispensable. Le traitement en langage naturel existe depuis déjà un 30 | THE DOPPLER | AUTOMNE 2017 bon moment. Il n’y a que récemment qu’il prit un tour- nant plus pratique. Pour autant, cette technologie est loin d’être parfaite. La plupart d’entre nous ont déjà été frustrés des malen- tendus causés par l’incapacité de la machine à compren- dre une chose aussi imprécise que la voix humaine, et à en interpréter correctement la signifi cation intention- nelle. Même avec le meilleur système de traitement de la parole qui soit, aucun assistant vocal n’est capable d’at- teindre un niveau de reconnaissance fi able à cent pour cent, et encore moins lorsqu’il s’agit de compréhension. Il semble très ineffi cace de recourir à des systèmes imprécis alors que nous avons à notre disposition d’au- tres solutions plus précises. Car même si la reconnais- sance et la compréhension étaient de 100 %, à quoi bon utiliser la voix ? Si des objets ont besoin de communiquer entre eux, pourquoi ne pas privilégier des mécanismes numériques directs, qui sont beaucoup plus précis que ceux qu’un humain emploie pour s’adresser à une machine ? L’un des avantages du cloud computing réside dans la possibilité d’automatiser ce qui peut l’être, et qui con- siste dans de nombreux cas à abstraire la présence humaine du système. En d’autres termes, mieux vaut laisser les machines converser entre elles avec une pré- cision de 100 % plutôt que de s’obliger à parler avec un robot. L’objectif ultime d’une grande partie de l’automa- tisation fondée sur l’intelligence artifi cielle consiste à abstraire la présence humaine du processus lorsque cela