Tennis-mag #113 - Décembre 2018 Tennis-mag #113 | Page 39

N I O c e D b é u O Q u J a t e E s i N n u - N s IA x État MA l R e tennis universitaire au Vivre « Je suis au doctorat en neuropsychologie*, explique la principale intéressée. À la fin de mes études, je pourrai décider si je veux devenir chercheuse, professeure universitaire, ou bien clinicienne neuropsychologue. Dans la formation il y a des internats à faire. Je suis ainsi rendue à cette étape, à l’hôpital Jean-Talon. » ET LE TENNIS DANS TOUT ÇA? Ce qu’il faut savoir, c’est que Marianne Jodoin a été, à un certain moment donné, l’une des joueuses les plus prometteuses du pays. Avec à son actif trois titres de championne canadienne en simple et plusieurs titres nationaux en double, ce n’est rien de moins qu’une carrière professionnelle qui semblait attendre l’athlète de Varennes. Le parcours universitaire de Jodoin, par- tagé entre les États-Unis et le Canada, l’a cependant tranquillement amenée à privilégier les livres aux dépens de la raquette. LE TENNIS AVANT TOUT À FRESNO ET DUKE Fraîchement sortie de la deuxième cohorte du Centre national d’entraînement, c’est à l’Université d’État de Californie à Fresno que la Québécoise entreprend ses études universitaires. « Je m’entraînais vraiment beau- coup. Ça allait bien à l’école. Je pouvais me permettre de mettre beaucoup d’effort dans le tennis. C’est pour ça que j’ai décidé de faire des tournois professionnels. » Pendant les deux années suivantes, la joueuse cana- dienne allait être nommée, à deux reprises, joueuse par excellence de sa conférence, en plus de recevoir d’autres honneurs individuels. Jodoin prendra le chemin de la Caroline du Nord pour les deux années suivantes. Elle portera alors les couleurs des Blue Devils de l’Université Duke, avec qui elle rem- portera le championnat national intérieur en 2014. Elle atteindra, au cours de cette période, le 21 e rang national en simple dans la NCAA. Malgré ces beaux résultats sur le terrain, les études prendront de plus en plus de place dans la vie de l’athlète, si bien que l’envie de continuer vers le doctorat devenait de plus en plus grande. « Jusqu’à la fin de mon baccaulauréat, l’école et le tennis étaient à un niveau égal en termes d’importance. En revenant ici pour le doctorat, je savais que ça allait me demander vraiment beaucoup de temps. » DES PRIORITÉS QUI CHANGENT AVEC LES BLEUS Malgré cette nouvelle réalité, Jodoin n’a pas hésité à joindre les rangs des Carabins afin de rester en contact avec son sport. « Le fait de pouvoir mettre l’école à l’avant-plan est un bel avantage qu’offrent les études au Québec. Les entraînements étaient le soir et c’était parfait pour moi. C’était différent de la NCAA alors que je devais organiser mon horaire autour de mes pratiques de tennis. » Jodoin voit aussi d’autres avantages à étudier et jouer au tennis à la maison : « Dans la NCAA, les équipes féminine et masculine ne se côtoient pas sur une base régulière. Ici, les deux équipes sont davantage mixées. L’esprit d’équipe est ainsi plus présent. Ta famille est vraiment plus grande. » Marianne Jodoin est présentement interne en neuropsy- chologie* à la clinique externe de pédopsychiatrie de l’hôpital Jean-Talon. Pour monsieur et madame Tout- le-monde, qu’est-ce que cela veut dire? LE PARCOURS UNIVERSITAIRE DE JODOIN, PARTAGÉ ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET LE CANADA, L’A CEPENDANT TRANQUILLEMENT AMENÉE À PRIVILÉGIER LES LIVRES AUX DÉPENS DE LA RAQUETTE. Et qu’en est-il de la différence entre les calibres de jeu? « De mon point de vue, il y a une différence. Mais en même temps, Duke était classée parmi les cinq meil- leures universités du pays. Reste que dans beaucoup d’écoles, le niveau se compare à ce que l’on retrouve au Québec. » En fin de compte, la décision entre étudier aux États-Unis ou au Québec variera selon les besoins de chacun  : « Ça va dépendre de ce que tu recherches et de tes objec- tifs. Si la personne peut rester ici et progresser, alors c’est très bien. Il y a certainement de gros avantages à étudier au Québec. » *Neuropsychologie : Selon le Larousse, la neuropsychologie est une discipline qui traite des rapports entre les fonctions psychologiques supérieures et les structures cérébrales. Tennis-mag nº 113 - Décembre 2018 - Par Tennis Québec 39