Tennis-mag #112 - Août 2018 Tennis-mag #112 | Page 19

LIGNES DE FOND TES 8 DIFFÉREN E U Q S R O L 4 A A BL ER À 201 M E S S E T DOMINIK E A R N I IT L A : V U S E O L P IN A QUI L ACES EN F UNE A NNÉE P S E L É P À PARIS, G E A L T A R H A A P N T O N SIM ’É TAIE R AP OVA E T MS A H JOUEUSE S S S IA R A M , REN A WIL L IA IE E L S A T R E T S N U O A D EN BL E CIBUL KOVA HARD À WIM C U O B IE N E OVA E T EUG K. PE T R A K VIT I À NE W YOR K C IA N Z O W E E T CAROL IN L’an dernier, en l’absence de sa sœur cadette pendant les 11 derniers mois de la saison, Venus a été la seule joueuse à disputer plus d’une finale, elle qui s’est inclinée face à Serena à Melbourne et contre Muguruza à Wimbledon. Une année qui pouvait ressembler à 2014 alors que 8 différentes joueuses s’étaient partagé les places en finales : Li Na et Dominika Cibulkova en Australie, Maria Sharapova et Simona Halep à Paris, Petra Kvitova et Eugenie Bouchard à Wimbledon et Serena Williams et Caroline Wozniacki à New York. Le tennis masculin, en contrepartie, ne pourrait pas être plus différent. En effet, depuis que Rafael Nadal a remporté son premier titre dans un tournoi majeur, soit en 2005 à Roland-Garros, cinq joueurs se sont partagé 50 titres du Grand Chelem (Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Andy Murray et Stan Wawrinka). La question que nous sommes donc en droit de nous poser : revivrons-nous un jour une époque où une joueuse sera en mesure de dominer complètement le circuit, comme l’ont fait tour à tour les Serena Williams, Steffi Graf, Martina Navratilova, Chris Evert et autres? Même si on était tenté de répondre par la négative à cette question en raison de la parité que l’on observe actuellement et en raison des trop nombreuses joueuses talentueuses qui proviennent d’un peu partout sur la planète et qui émergent du circuit junior ou carrément de nulle part, reste que l’on pourrait très bien être surpris. On n’a qu’à penser, il y a déjà un peu plus de 15 ans, à Pete Sampras qui avait raflé son 14 e  titre du Grand Chelem. On se disait alors que c’était un record qui n’était pas près d’être battu de sitôt. Aujourd’hui, Federer et Nadal ont déjà dépassé cette marque et on pourrait encore continuer d’ajouter à leur total. Si on dit au tennis que ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini, je pense qu’on peut aussi dire que tout peut arriver! Ah oui… et pour les curieux, j’avais misé sur Petra Kvitova comme championne pour cette édition de Roland-Garros. Inutile donc de vous dire que j’ai dû payer mon café! Juan Martin del Potro et Marin Cilic ont été les seules exceptions, eux qui ont raflé les deux autres titres durant cette période. Cette tendance semble tout de même être sur le point de changer de tangente…mais on dit ça depuis déjà quelques années et pourtant, Federer et Nadal trouvent toutes sortes de moyens pour nous faire mentir. Steffi Graf lors des Internationnaux du Maurier en 1994. finale des Internationaux des États-Unis l’année suivante. En 2015, Serena sem- blait être sur le point de réussir ce que l’on pourrait qualifier de pratiquement impossible, soit de remporter les quatre majeurs au cours de la même année, mais elle avait été surprise par Roberta Vinci que l’on connaissait depu is longtemps, mais qui avait tout de même vécu ses moments les plus flamboyants dans les épreuves du double. Or, elle avait freiné Serena en demi-finale des Internationaux des États-Unis, avant de baisser pavillon face à sa compatriote Flavia Pennetta qui s’était empressée d’annoncer sa retraite après sa première conquête en tournois du Grand Chelem, comme si elle venait littéralement de commettre un vol. LIGNES DE FOND Flavia Pennetta lors de la Coupe Rogers en 2015. Tennis-mag nº 112 - Août 2018 - Par Tennis Québec 19