Tennis-mag #109 - Décembre 2017 Tennis_Mag #109_numerique | Page 82

SUITE DE LA PAGE 23 RECETTE POUR DEVENIR UN CHAMPION C’est entre autres afin de garder le meilleur équilibre possible à ce niveau que le travail de Laurendeau est si important. Ce dernier ne s’en cache pas, travailler avec un joueur de 18 ans est bien différent d’une collaboration avec un vétéran sur le Circuit. « Plus le joueur est jeune, plus on a des respon- sabilités envers lui. Rien n’est forgé encore. Un joueur plus âgé connaît davantage son corps. Il sait quels tournois il préfère. Avec Denis, je porte plusieurs chapeaux. Je peux être autant le coach que le grand frère, le chaperon, le psy, l’infirmier, l’agent de voyage, le nutritionniste, et j’en passe. Je le conseille sur les meilleurs choix possible », explique Laurendeau. FAIRE LE TOUR DU MONDE, C’EST BIEN? Oui, Denis voyageait déjà. Avouons toutefois qu’il est plus attrayant de se rendre à Paris pour un Masters 1000 qu’à Saskatoon pour un tournoi Futures…! Cette nouvelle vie plaît évidemment à la jeune vedette du Circuit de l’ATP… à un détail près. « J’ai la chance de voir tous ces beaux endroits et tournois. C’est super. Cependant, je n’ai pas été beaucoup à la maison dernièrement, dit Shapovalov. Je n’ai donc pas vu mes parents énormément, quoique ma mère ait voyagé avec moi à quelques reprises. Mais à la fin, je fais ce que j’aime le plus : jouer au tennis et c’est génial! » La saison maintenant terminée, Denis pourra profiter de vacances bien méritées. Martin Laurendeau, lui, pense déjà à ce qui s’en vient pour son protégé : « Il faut qu’il roule sa bosse comme professionnel, explique l’entraîneur québécois. On peut voir ça comme des pièges, mais pour ma part je préfère voir cela comme des opportunités. Il reste encore beaucoup d’étapes à franchir avant de penser à un Grand Chelem et il le sait. Maintenant, il devra aller chercher de la constance, et ça, c’est très difficile. Ce sera à lui de montrer qu’il est en mesure de gérer la situation. » SUITE DE LA PAGE 40 JEU, MANCHE ET MATCH… DE LA VIE! - NORMAND LEBEAU jouer maintenant une fois par semaine pour le plaisir et garder la forme. « Je ne me suis jamais pris au sérieux comme joueur de tennis. C’est clair. Et c’est sûr que j’aurais pu faire pas mal mieux que ce que j’ai fait. Je regarde ce que je fais en affaires, constamment lire, vouloir me placer en avant de la parade, aspirer à être de niveau mondial dans mon domaine et en affaires. Or, je n’ai jamais fait ça en tennis. » « Mais le tennis m’a procuré les outils pour réussir en affaires. Il m’a inculqué, entre autres, la discipline et la persévérance. Bref, le tennis m’a façonné », conclut Normand Lebeau. SUITE DE LA PAGE 45 Fondé en novembre 1947 dans le sous-sol de ses grands-parents par son oncle Gérard, et ce, après que ce dernier eût emprunté 50 $ à sa mère pour acheter une machine à coudre et lancer l’ancêtre du Groupe Lebeau, Lebeau Cover Seats and Auto Tops Registered. L’entreprise deviendra le Groupe Lebeau et ses quatre enseignes : Lebeau vitres d’autos, Monsieur Muffler, Octo Silencieux et Duro vitres d’autos. 1 2 Malheureusement décédé du cancer du cerveau à l’âge de 30 ans seulement alors que sa conjointe était enceinte de son premier enfant, Stéphane a inspiré son grand frère qui s’est impliqué dans la lutte contre cette maladie. Il s’investira dans la Fondation Charles Bruneau, amassant des dizaines de milliers de dollars, notamment lors de l’organisation du tournoi de golf annuel ainsi que dans l’ascension du Kilimandjaro. PORTRAIT D’ENTRAÎNEUR - NORMAND BOYER Cette idée en apparence toute simple mais qui nécessite une formation très précise est à la base de la façon de penser de son école de tennis, qui se veut avant tout destinée à tous ceux qui aimeraient faire du tennis sans pour autant viser Wimbledon. « On part les jeunes, on les accompagne jusqu’à un très bon niveau. S’ils veulent aller plus loin, on passe le relais aux académies spécialisées », affirme-t-il. UN CLUB ET UNE FIERTÉ Maintenant que son fils aîné Olivier gère le plus gros des opérations de la compagnie, Normand peut se concentrer sur son club de tennis intérieur. 82 « Ça, c’était mon rêve ultime, de devenir propriétaire. Après avoir fait tous les métiers dans le tennis, c’était mon objectif d’en arriver là. C’est le fun, c’est en quelque sorte un aboutissement pour moi », admet Boyer. Si ce dernier a accompli bien des choses au courant des années, rien ne le rend aussi heu- reux que de voir ses coachs passer