Tennis-mag #109 - Décembre 2017 Tennis_Mag #109_numerique | Page 17
LIGNES DE FOND
Canadien. Une partie de moi se disait qu’il
serait mieux pour le tournoi que Nadal finisse
par l’emporter afin que l’on puisse continuer
de rêver au X e chapitre de la rivalité Nadal-
Federer. Et combien de fois a-t-on vu des
joueurs négligés causer une grosse surprise
pour ensuite s’écrouler le jour suivant? Mais
l’histoire de Denis allait me donner toute
une leçon.
Denis Shapovalov, à lui seul, a soudainement
réussi à intéresser des gens qui n’avaient
possiblement jamais regardé un match de
tennis du début à la fin. Il était le sujet de
l’heure…de la semaine. Le matin, en allant
chercher mon café sur le chemin du travail,
je me faisais arrêter par les gens parce que je
portais au cou mon accréditation de la Coupe
Rogers et que, par le fait même, j’étais une
auditrice tout à fait qualifiée pour écouter
les impressions de tout un chacun au sujet
de cette nouvelle star. Il nous a littéralement
transportés à chacun de ses matchs. C’était
magique.
La magie n’a peut-être pas duré jusqu’au
dimanche, mais on ne pouvait pas se plaindre
non plus d’une finale opposant la jeunesse
et l’expérience. Le duel entre Alexander
TENNIS-MAG
Valérie entourée de l’équipe des communications et du marketing à Tennis Canada.
Zverev et Roger Federer promettait de nous
en mettre plein la vue. Malheureusement,
Federer n’a pas été en mesure de se rendre
justice en raison d’une blessure au dos. Mais
en choisissant de jouer à Montréal, d’être chez
nous pour célébrer son 36 e anniversaire, il
nous a fait un très beau cadeau.
L’effet Federer et les performances épous-
touflantes du jeune Shapovalov devant ses
partisans, en plus de la prévente qui allait bon
train avant-même le début du tournoi, ont
permis à la Coupe Rogers 2017 de surpasser
par près de 3 000 personnes son record
d’assistance de 213 760 personnes ayant
franchi les tourniquets en 2011. En effet,
ce sont 216 097 amateurs qui sont venus
assister à la Coupe Rogers cette année, un
record mondial pour un tournoi d’une durée
d’une semaine.
Durant ce tournoi, j’ai eu l’impression que le
tennis était devenu plus qu’un sport, c’était
un spectacle. Et que le tournoi était devenu
plus qu’un tournoi, qu’il était maintenant un
événement. Et que, de plus en plus, les gens
comprennent la mission de Tennis Canada.
La raison d’être de la Coupe Rogers est le
développement de notre sport. On veut
que le plus de jeunes possible prennent une
raquette et sautent sur un terrain de tennis
pour adopter un sport qu’ils pratiqueraient
toute leur vie. On peut commencer à jouer
à cinq ans et poursuivre jusqu’à 85 ans! Le
tournoi c’est bien, mais ce n’est pas une fin
en soi ; c’est un moyen. Notre travail com-
mence le lundi suivant alors que l’on s’affaire
à développer le sport, que l’on continue à
mettre en place des programmes pour faire
rayonner le tennis.
L’APRÈS
7 h 30, le 14 août. Je me lève, un peu péni-
blement, pour me préparer à faire quelques
entrevues à la radio. Comme à la fin de
chaque Coupe Rogers, je suis habitée par
une certaine nostalgie au premier jour qui
suit la fin de l’événement. Depuis plusieurs
semaines déjà, voire quelques mois, la vie va
à 100 milles à l’heure. Les journées de travail
sont longues et intenses et pourtant, elles
passent trop vite à mon goût. Je suis épui-
sée mais j’ai déjà hâte au prochain tournoi.
Parce que c’est ça mon travail. Parce que le
tennis est ma vie!
Nº 109 - Décembre 2017 - Par Tennis Québec
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