STANCE KITEBOARDING ATTITUDE #64 | Page 82

l ’ interview Littér ’ air

Photos : Martin Bruno
Apercevoir le minois d ’ Alex Caizergues en kiosque c ’ est plutôt fréquent , en revanche , croiser son regard en librairie à côté des best-sellers du moment , c ’ est nettement plus déroutant . En octobre dernier , notre roi du chrono hexagonal a sorti son premier bouquin , Plus vite que le vent . Qu ’ on vous rassure , l ’ ouvrage parle de kite , il parle même de records , de blessure , de compétition et de destinations paradisiaques . Avouez que ça méritait quand même une petite interview ?

Alex

Caizergues

Salut Alex , alors dans ton livre , on apprend qu ’ avant d ’ être pro rider tu étais commercial . Est-ce que tu veux dire qu ’ à une époque de ta vie tu as eu les cheveux courts et ta garde-robe était constituée d ’ autre chose que des boardshorts ?
Ah ah , oui en effet , avant de faire du kite mon métier ( p **** n , qu ’ est ce que j ’ adore dire ça !) j ’ ai bien été commercial , donc assis derrière un bureau et pendu à mon téléphone . Je bossais alors pour la centrale d ’ achats des magasins Magic Surf , centrale basée à Marseille , pour un réseau de shops répartis sur tout le littoral français . C ’ était vraiment top parce que d ’ une part , je pouvais tester à peu près tout le matos de kite dispo sur le marché , mais surtout c ’ est là que j ’ ai fait la connaissance d ’ une bonne partie du milieu de la glisse , ce qui m ’ a ensuite pas mal aidé pour trouver mes premiers sponsors , notamment F-ONE !
Tu reviens sur ta blessure en 2012 à Leucate et sur le fait que tu as décidé de ne pas te faire opérer . C ’ est justement un sujet auquel on s ’ intéresse de près dans ce numéro-ci ! Peux-tu nous dire comment tu as vécu cette blessure ? En quoi elle a été une source supérieure de motivation , ou non ?
Cette blessure a était un sacré coup dur . Elle s ’ est produite alors que j ’ étais en tête d ’ une manche du Mondial du Vent , j ’ aurais d ’ ailleurs peut être remporté cette édition là , on ne le saura jamais … Ensuite , elle est intervenue alors que tous les signaux concernant la tentative de record que l ’ on était en train de lancer , le Salt and Speed , étaient au vert : je venais de signer un partenariat de 4 ans avec Volkswagen Véhicules Utilitaires , les Salins soutenaient le projet et j ’ étais dans une super forme … Bref , une grosse gamelle et on se retrouve dans le VSAB des pompiers , les larmes aux yeux et des projets tout chamboulés ! Mais avec le soutien de mes proches et l ’ avis de mon « staff médical » ( Eric , mon beau-père , médecin du sport , et Fabien mon kiné ), on a décidé d ’ éviter l ’ opération . Un long mois à rider mon canapé et me voilà en route vers le CERS de Cap Breton , histoire de se refaire une santé . Là , c ’ est clair que je n ’ ai jamais autant bossé le physique de toute ma vie ! Mon objectif était de revenir au plus vite , les championnats du monde de vitesse ayant lieu 3 mois plus tard , au mois de juillet . Bref , sacré challenge . Mais la motivation était là , et grâce à un staff totalement dévoué , je me suis retrouvé sur l ’ eau 4 semaines plus tard .
Je pense que si tu fais de la compétition à haut niveau , il est très difficile d ’ éviter la blessure . Bien sûr , ça peut être plus ou moins grave , mais ça fait partie du jeu . Alors oui , on peut dire que cette blessure m ’ a sur-motivé pour la suite de ma
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