ReMed 2018 ReMed Magazine N°4 - Cutting Edge | Page 44

Littéra ’ Tour

virus et de sa causalité dans l ’ immunodéficience . De plus , lors de sa conférence du NIDA , le Pr R . Gallo a véritablement reconnu l ’ implication des poppers dans les sarcomes de Kaposi , mais sans annuler le lien de causalité entre le VIH et le SIDA . NIDA meeting calls for research into the poppers-Kaposi ’ s sarcoma connection . AIDS : Virus- or Drug Induced ? Lauritsen pp 325-330
4- Les médicaments antiviraux sont bénéfiques En 1987 , apparut le premier médicament prétendument spécifique du VIH : l ’ AZT ( l ’ azydothymidine ). En réalité , il fut découvert en 1964 , en vue d ’ une thérapie anticancéreuse et fut aussitôt rejeté pour ses effets dévastateurs voire carrément mortels . Autres temps , autres mœurs , les sidéens ont besoin d ’ un médicament , et c ’ est là qu ’ en toute urgence , on accorde l ’ autorisation de la mise sur le marché de l ’ AZT , une accréditation de médicaments en 24 heures , une étape tout à fait surprenante ! Joseph Sonnabend , un autre opposant jusqu ’ à la fin des années 1990 , considérant comme non résolue la question de la cause du SIDA a décidé de s ’ allier à la science et a changé d ’ opinion en voyant le succès des médicaments antirétroviraux les plus récents , et a déclaré : « Il existe maintenant de fortes preuves que le VIH joue un rôle … Les médicaments qui peuvent vous sauver la vie peuvent également vous tuer dans des circonstances différentes . C ’ est là une distinction que les négationnistes ne semblent pas comprendre .» POZ magazine , avril 2006 .
5- La séropositivité est un signe d ’ infection du VIH Sans doute est-ce le mensonge le plus inique ? Le Western BLOT est un test considéré comme fiable de la séropositivité , lorsque celle-ci est détectée par un ou deux tests ELISA . Il comprend 10 bandes correspondant à 10 protéines dites spécifiques et exclusives au VIH . A cause de l ’ inexistence de l ’ harmonisation internationale du diagnostic , on peut être classé comme séropositif ou séronégatif selon le pays où l ’ on réside . Pour être déclaré séro (+) et donc infecté par le VIH , la mise en évidence de 2 / 10 bandes suffisent en Afrique , 3 / 10 en Grande-Bretagne , il en faudra 4 / 10 en Australie . Encore plus grave , les tests sont si peu spécifiques que les fabricants eux-mêmes signalent qu ’ il y a plusieurs cas de faux-positifs ( d ’ où le témoignage de Christine Johnson qui a rédigé une liste de 70 conditions de faux positifs , notamment : la tuberculose , la malaria , la lèpre , LED , vaccin antigrippal , transfusés , grossesses multiples … etc .). En même temps deux questions contradictoires se posent : Pourquoi faudrait-il 2 à 4 protéines pour diagnostiquer la présence du VIH ? Alors qu ’ une seule devrait
être suffisante puisqu ’ elle en est spécifique . Pourquoi seulement 2 à 4 protéines sont nécessaires ? Alors que la présence du VIH devrait impliquer obligatoirement la présence des 10 protéines qui lui sont attribuées . A noter que le concept de « charge virale » a été introduit par l ’ américain Dr . David Ho en utilisant la technique de PCR ( Polymerase Chain Reaction ). Cette découverte fut aussitôt contestée par l ’ inventeur de cette technique Karry Mullis pour l ’ utilisation frauduleuse de son procédé , puisqu ’ il a exprimé sa sympathie pour les théories dissidentes . Une étude a montré que chez l ’ être humain , les antigènes GP120 , 24 et 17 ; dans certains tissus placentaires spécifiques ( chronic villitis ) de femmes à terme non infectées ; ont été retrouvés . Les tests de dépistage ( ELISA ) peuvent se révéler faussement positifs chez les personnes atteintes de lupus ( ainsi que d ’ autres maladies auto-immunes tel qu ’ il a été confirmé au congrès de Yokohama en 1994 ). Aussi , pendant les mois qui suivent une vaccination antigrippale ( deux à cinq mois ), le dépistage peut également se révéler faussement positif dans certains cas . Mais cela ne se retrouve généralement pas pour les tests de confirmation . Afin d ’ éliminer le risque de résultat faussement positif , la séropositivité au VIH sera confirmée par un second prélèvement par un Western blot , et cette méthode est consensuelle . La quantification par PCR de l ’ ARN viral plasmatique est le test permettant de suivre l ’ intensité de la réplication virale dans l ’ organisme infecté , il offre une fiabilité très satisfaisante . Elle est appelée charge virale . Ce test , couplé à la mesure du taux de lymphocytes T CD4 +, est utilisé pour suivre l ’ évolution virologique d ’ un patient avant ou après la mise sous traitement . Hoffmann GW , « Anti-HIV and anti-anti-MHC antibodies in alloimmune and autoimmune mice », Science , 253 . Soriano , « Tests for HIV in Lupus » J Med .
6- Le SIDA est contagieux Les 5 premiers cas découverts en 1981 par Michael Gottelieb étaient tous homosexuels et faisaient usage de poppers , et donc qu ’ est-ce qui a bien pu faire croire à M . Gottelieb qu ’ il venait de découvrir une nouvelle maladie ? Pourquoi n ’ a-t-il pas plutôt pensé que ses patients avaient tous été exposés aux mêmes risques toxiques et mauvaises habitudes de vie et par conséquence avaient tous développé la même pathologie ? «… le SIDA répète-t-on dans ce discours n ’ est pas une maladie contagieuse : par conséquent , il n ’ y a aucune raison de redouter un contact avec les personnes porteuses du virus , …» La notion de contagion au regard du SIDA , ou comment interfèrent logiques sociales et catégories médicales - Gérard Fabre - Sciences Sociales et Santé 1993 11-1 pp . 5-32
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