ReMed 2018 ReMed Magazine N°4 - Cutting Edge | Page 43

résultats ne sont que le fruit de l ’ interaction productive entre les scientifiques de base en laboratoire , et les chercheurs cliniques de la santé publique . Le sens d ’ urgence extrême a encouragé des virologistes , des immunologistes , des biologistes moléculaires , des épidémiologistes et des cliniciens dans tous les instituts aux quatre coins du monde à se montrer à la hauteur et former un front uni qui a permis à chaque groupe de profiter de l ’ expérience de l ’ autre . Ce partenariat interdisciplinaire était un élément crucial dans l ’ isolation du VIH 1 en 1983 . Une alliance de chercheurs scientifiques pour faire face à l ’ épidémie , prise par les dissidents comme une réunion pour comploter l ’ existence d ’ un virus et d ’ une nouvelle maladie . Barré-Sinoussi F , Ross AL , Delfraissy JF . Past , present and future : 30 years of HIV research . Nat Rev Microbiol . 2013 ; 11:877 – 883 .
Les 10 mensonges 1- Le SIDA est une nouvelle maladie Tout le monde , grand public et professionnels de santé , est persuadé de l ’ existence d ’ un phénomène épidémique apparu au début des années 80 , causé par un vecteur , très probablement un nouveau virus . C ’ est la nature de ce phénomène qui fait diverger les points de vue , puisque le SIDA n ’ est pas tout à fait une maladie . Comme son nom l ’ indique , c ’ est un syndrome , un ensemble de signes et de symptômes survenant simultanément sur un patient caractérisé par une forte immunodéficience . A noter que depuis longtemps les deux causes d ’ immunodéficience ( ID ) sont parfaitement connues : la malnutrition et l ’ usage de substances toxiques : les drogues . Au début de l ’ épidémie en 1970 , le SIDA était encore très mal connu , tout ce qui a été mis en évidence est la forte immunodéficience des premiers cas de patients , qui influença sa définition : au début c ’ était « la maladie des gays » ou GRID ( Gay-Related Immune Deficiency ), puis des toxicomanes , et enfin on s ’ est rendu compte qu ’ elle pouvait toucher n ’ importe quel sujet . Ainsi , Luc Montagnier la nomma en 1980 « l ’ immunodépression acquise », un an après les francophones retiennent le sigle SIDA . Sylvie DuPont , « Petite histoire du terme « sida », L ’ actualité langagière , page 35
2- Il existe un virus du SIDA Lorsque l ’ on prend le temps ( et il en faut beaucoup ) de consulter la littérature scientifique relative au virus proprement dit , on est frappé par la réalité qu ’ aucune de ces investigations n ’ ait jamais réussi à mettre directement en évidence la présence de la moindre particule virale chez un malade du SIDA . Il n ’ y a d ’ ailleurs dans toute la littérature médicale pas un seul article dans lequel on pourrait trouver la conclusion selon laquelle un tel rétrovirus a été isolé , et que ce virus est la cause du SIDA . Ce n ’ est pas tout à fait vrai , peut-être que l ’ a été en 2008 mais une simple navigation sur les moteurs de recherche scientifiques permet de trouver d ’ innombrables articles montrant le virus en microscopie . Zhao G & al . Mature HIV-1 capsid structure by cryo-electron microscopy and all-atom molecular dynamics . Nature . 2013 ; 497:643 – 646 .
3- Le VIH est la cause du SIDA Le premier sidéen a été détecté aux USA , au début des années 80 . C ’ était un homosexuel , et il se donnait à des drogues toxiques par injection IV . Il est nécessaire de préciser que ce n ’ est pas le fait d ’ être homosexuel qui constitue un risque au SIDA , c ’ est seulement le style de vie adapté par la communauté homosexuelle à l ’ époque qui était de nature à provoquer une immunodéficience . Plusieurs drogues circulaient abondamment dont la vedette était les « POPPERS », un puissant vasodilatateur possédant apparemment des vertus aphrodisiaques ( augmentant le plaisir sexuel ). Les poppers sont des petites fioles contenant du nitrite d ’ amyle dont l ’ usage thérapeutique consistait à l ’ origine au traitement des crises d ’ angine de poitrine . La communauté homosexuelle détourna les nitrites de leur usage médical pour en faire leur propre stupéfiant , le plus prisé depuis sa création . Ce phénomène s ’ est aggravé depuis que les hétérosexuels à leur tour commencèrent à l ’ adopter en quête de performance . Une fois dans le sang , les nitrites se transforment en oxyde nitrique endommageant la paroi interne des capillaires , les impliquant ainsi dans le sarcome de Kaposi . En 1994 , R . Gallo codécouvreur du VIH admet lors d ’ une conférence du NIDA ( National Institute on Drug Abuse ), que le sarcome de Kaposi ne pouvait être causé par un virus , mais que les poppers en sont la principale cause ; malgré sa réclamation aucune attitude officielle n ’ a changé . A noter également que Karry Mullis ( lauréat du prix Nobel 1993 en chimie ) nie l ’ existence d ’ une relation scientifiquement logique entre le prétendu VIH et le SIDA ! Devant les nouvelles études et la progression dans les recherches , plusieurs spécialistes qui s ’ opposaient à la révélation du SIDA / VIH changent carrément de point de vue et affirment l ’ existence d ’ un virus ( le VIH ) responsable de la transmission de la nouvelle maladie , tel que Robert Root-Bernstein , l ’ auteur de « Revoyons la question du SIDA : le prix tragique d ’ un consensus prématuré », qui a écrit sur la revue ‘ Sciences ’ en 2005 : «… Il est bien connu que l ’ infection due au VIH-1 a pour conséquence une baisse graduelle des CD4 T- lymphocytes ... ». Ce qui affirme sa reconnaissance du
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