Rapport d'activité Rapport2018 | Page 32

FIAPA - Rapport 2018 II. Colloques – interventions - auditions A.21 - Audition au Sénat en France - 15 février 2018 à Paris- FRANCE Dans le cadre de la mission relative aux EHPAD, M. KOSKAS a été entendu le 15 février 2018 par M. Bernard Bonne, rapporteur de la commission des affaires sociales, et M. Alain Milon, Président de la commission au Sénat. Le Président de la FIAPA a mis à disposition des Sénateurs de la commission le rapport « Les maltraitances financières à l’égard des personnes âgées – un fléau silencieux ». Marie-Pascale MONGAUX, directrice générale de plusieurs EHPAD et plateformes de répits, et conseillère scientifique de la FIAPA, a préparé des pistes de réflexion autour des questions traitées : 1. Quel regard portez-vous sur la prise en charge en EHPAD en fonction : a) du statut de l’EHPAD (public, privé commercial ou privé non lucratif) ; Il ne s’agit pas d’opposer les structures entre elles en fonction de leur statut. Globalement, il n’y a pas de fortes différences entre les structures publiques et le privé associatif. • Le statut privé reste une offre à destination des personnes aisées. • Il faut être vigilant à conserver une offre importante pour le statut public et associatif, accessible à tous b) de son adossement à un établissement hospitalier ; • Il faut rappeler que les EHPAD doivent continuer de relever le défi de répondre aux besoins en soins des personnes qu’ils accueillent mais en offrant surtout des lieux au caractère hôtelier avec une forte privacité et un projet de vie sociale adapté et conséquent. • Trop souvent, on médicalise les EHPAD au détriment du regard social et du soutien de la citoyenneté. Ainsi les EHPAD rattachés à des structures hospitalières sont souvent l’expression de cette dérive. Alors que les personnes veulent avant tout vivre leurs dernières années avec liberté et risques. Est-ce bien aux Hôpitaux de porter les EHPAD ? N’ont-ils pas à davantage se recentrer sur le sanitaire ? Même les USLD peuvent être gérés comme des EHPAD toutefois que des coopérations sont bien formalisés avec un hôpital. • Les contraintes dans les EHPADs sont souvent démesurées que ce soit au niveau alimentaire… et les personnes ne peuvent plus conserver un minimum de droits fondamentaux : régimes sans sel, sans sucre, interdiction des œufs dans certains endroits, des coquillages, de steaks saignants … autant d’aberration et de restriction des droits des personnes au prétexte d’une vie en collectivité. 32