Rapport annuel de la Fédération des cégeps Fédération des cégeps - Rapport annuel 2016-2017 | Page 9

Tout au long de 2016-2017, la Fédération des cégeps a poursuivi ses travaux et mené ses actions en fonction des enjeux prioritaires du réseau collégial, lesquels concernent les jeunes, les adultes et les entreprises du Québec. C’est aussi ce que j’ai pu constater au cours de la tournée des 48 cégeps du réseau que j’ai entreprise depuis mon entrée en fonction à titre de président-directeur général en 2015 : tous les établissements d’enseignement collégial public travaillent de concert à faire avancer la société québécoise sur la voie de l’éducation, de la recherche et de l’innovation, qui est aussi celle de l’avenir. En ce sens, ils répondent en tous points aux souhaits émis par le rapport Parent à l’origine de la création de notre réseau, soit que le cégep « doit en même temps appartenir à la région où il se situe, il doit être la chose de la population régionale ». des enjeux prioritaires C’est un euphémisme de dire que la Fédération des cégeps a été interpelée par les initiatives gouvernementales survenues au cours de la dernière année. Elle a réalisé et déposé, en 2016-2017, pas moins de dix mémoires qui ont fait l’objet de diverses représentations, soit en lien avec des projets de loi qui concernaient d’une manière ou d’une autre les collèges, soit en lien avec le renouvellement ou la création de poli tiques ou d’encadrements réglementaires qui touchaient de près le réseau collégial. Permettez-moi de nommer quelques-uns de ces dossiers. En début d’année, il y a d’abord eu la consultation sur le renouvellement de la politique culturelle du Québec, où la Fédération des cégeps a proposé plusieurs recommandations, ainsi que le projet de loi n o 98 (Loi modifiant diverses lois concernant principalement l’admission aux professions et la gouvernance du système professionnel) au sujet duquel la Fédération a pris position en soulignant les risques d’empiètement sur l’autonomie et l’autorité des collèges en matière d’élaboration et d’évaluation de leurs programmes d’études, notamment en ce qui a trait aux formations d’appoint prescrites par les ordres professionnels. Plus tard dans l’année, à propos d’un enjeu similaire, la Fédération a déposé un mémoire auprès de l’Ordre des professions du Québec dans lequel elle recommandait aux ordres professionnels, entre autres éléments, de poursuivre leur collaboration avec les établissements d’enseignement collégial et le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) afin de favoriser l’harmonisation des processus et des mécanismes de reconnaissance des acquis et des compétences (RAC). Je pense aussi à la consultation publique sur l’élaboration de la Politique de la réussite éducative, organisée par le MEES, où la Fédération a rappelé que l’enseignement supérieur doit faire partie intégrante de l’équation et que les cégeps sont bien placés pour contribuer au plein développement et à la réussite des jeunes du Québec, ou encore au mémoire présenté au ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation dans le cadre de la consultation sur la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI), dans lequel la Fédération des cégeps a demandé que la prochaine SQRI reconnaisse officiellement l’excellence de la recherche collégiale et les chercheurs du réseau collégial comme des acteurs à part entière du système québécois de recherche et d’innovation. Parmi les enjeux qui ont particulièrement occupé la Fédération en 2016-2017, d’une part, figure bien entendu le projet de création d’un Conseil des collèges du Québec, qui concerne au premier chef le réseau collégial public et la mission éducative des cégeps, et à propos duquel les cégeps ont pu faire valoir leurs positions à l’occasion de la consultation lancée en septembre par la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, M me Hélène David. Au terme d’un exercice de consultation auprès de ses membres, la Fédération des cégeps a appuyé dans un mémoire déposé en octobre la création d’un Conseil des collèges pourvu qu’il représente une amélioration de la situation actuelle, sans causer de dédoublements structurels. Les cégeps estiment que la mission du futur Conseil devrait consister à conseiller la ministre et les établissements, ainsi qu’à contribuer à l’orientation générale du réseau collégial, mais sans pour autant inclure la fonction évaluative. C’est que cette fonction apparaît à leurs yeux peu compatible avec celle de conseil stratégique. Entre autres recommandations, la Fédération a dit souhaiter que la nouvelle structure ne vienne pas remettre en cause les liens directs qui existent déjà entre les cégeps et le ministère de l’Enseignement supérieur, ni remplacer le Conseil supérieur de l’éducation, un organisme ayant toujours un rôle majeur à jouer. La Fédération des cégeps a, d’autre part, souscrit aux avenues de modifications du Règlement sur le régime des études collégiales (RREC), également mis sur la table par le gouvernement, en soulignant l’importance d’octroyer aux cégeps plus de souplesse qui viendrait favoriser l’adaptation de certains programmes techniques aux besoins changeants du marché du travail et aux réalités locales et régionales, soutenir la réussite des études pour les étudiantes et étudiants en formation continue et renforcer la capacité des cégeps à exercer leurs responsabilités pédagogiques dans un environnement en constante évolution. 9