Rapport annuel de la Fédération des cégeps Fédération des cégeps - Rapport annuel 2014-2015 | Page 22
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Le 19 mars 2015, à l’approche du dépôt du budget du Québec, le nouveau
président-directeur général de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay,
rencontre la sous-ministre en titre du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche, Marie-Claude Champoux, et la sous-ministre
associée à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Lise Verreault, pour
discuter de différents enjeux en lien avec la réalité des établissements du réseau
collégial public. Évoquant la situation financière des collèges et les services
directs offerts aux étudiants menacés par la dernière série de compressions,
M. Tremblay répète aux représentants du ministère que le réseau collégial
public doit pouvoir compter sur une plus grande stabilité financière.
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Le 26 mars 2015, la Fédération des cégeps réagit au dépôt du budget du
Québec 2015-2016, notamment en déplorant le fait que les collèges publics se
voient imposer une compression récurrente supplémentaire de l’ordre de
40 millions de dollars, ce qui aura inévitablement des répercussions
négatives sur leurs services directs aux étudiants. Non seulement le
gouvernement ne tient-il pas compte de la non-indexation des coûts de
système du réseau collégial, mais la nouvelle compression annoncée vient
s’ajouter aux 109 millions amputés au cours des quatre dernières années.
La Fédération voit tout de même d’un bon œil les nouvelles mesures annoncées
dans le budget en lien avec l’adéquation formation-emploi, selon lesquelles les
priorités qui seront établies par la Commission des partenaires du marché du
travail devront obligatoirement miser sur les cégeps et leur expertise en matière
de formation technique.
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Réunis en assemblée générale le 30 avril 2015, les directeurs généraux et les
présidents de conseil d’administration des 48 cégeps du Québec adoptent une
résolution pour signifier qu’ils n’arrivent plus, dans le contexte budgétaire actuel,
à se plier aux contraintes bureaucratiques imposées par le gouvernement, et pour
réaffirmer qu’ils doivent concentrer leurs ressources sur la réalisation de leur
mission première, soit offrir une formation de qualité aux jeunes du Québec.
Cette résolution est transmise au ministre de l’Éducation, de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche, M. François Blais. Quelques jours plus tard, par voie
de communiqué, le président-directeur général de la Fédération des cégeps
précise qu’au fil des ans, le ministère dont relèvent les cégeps, mais également
le Secrétariat du Conseil du trésor et d’autres ministères et organismes, ont
augmenté la bureaucratie dans les cégeps, les forçant à affecter des ressources
de plus en plus importantes à la production de rapports divers. Il indique qu’avec
les récentes compressions budgétaires, maintenant chiffrées à 45,6 M $, les
cégeps n’ont tout simplement plus le choix que de réduire leurs activités à leur
plus simple expression, c’est-à-dire donner aux étudiants les services de qualité
auxquels ils ont droit. Et, pour que ces services ne soient pas affectés davantage
qu’ils le sont déjà en raison de la récente compression, sabrer la bureaucratie que
le gouvernement impose aux cégeps est maintenant la seule avenue possible.
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Face aux coupes budgétaires récurrentes subies par le réseau collégial public
en 2014-2015 et annoncées pour l’année 2015-2016, diverses mesures
d’atténuation des compressions paramétriques sont analysées en cours d’année
en collaboration avec le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche. Les enveloppes de certaines annexes budgétaires sont ainsi
utilisées en partie ou en totalité pour réduire les effets des compressions sur
les services aux étudiants.
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Malgré ces mesures, deux sondages menés durant l’année par la Fédération
des cégeps auprès des collèges publics démontrent que les coupes draconiennes
imposées au réseau des cégeps réduisent significativement les services
directement offerts aux étudiants et qu’en 2015-2016, les moyens
d’enseignement ainsi que le nombre d’heures accordées aux séances de travaux
pratiques devront être également réduits dans certains établissements. De plus,
les cégeps n’ont d’autres choix que d’augmenter les droits de toute nature
exigibles aux étudiants ainsi que d’autres frais liés à certains services tels que
l’accès aux salles de conditionnement physique, les frais de photocopie, les frais
de services alimentaires et les coûts de stationnement, pour n’en nommer que
quelques-uns.
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En 2014-2015, la Fédération des cégeps a travaillé activement avec les différentes
équipes ministérielles qui se sont succédées, le gouvernement substituant,
en février 2015, au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et
de la Science (MESRS) le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche (MEESR) et nommant à sa tête le nouveau ministre
responsable du réseau collégial, M. François Blais. Malgré tout le travail
de représentation accompli, le gouvernement maintient l’ensemble des
compressions budgétaires annoncées.
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Par ailleurs, en 2014-2015, la Fédération des cégeps poursuit ses travaux dans le
dossier du financement de la formation continue, notamment par l’intermédiaire
de travaux conjoints avec le MEESR qui sont menés en janvier et février 2015
à partir des recommandations énoncées dans le modèle de gestion financière de
la formation continue déposé par le ministère à l’automne 2013. À la suite de
ces travaux, un nouveau modèle de financement de la formation continue et une
nouvelle répartition de l’enveloppe budgétaire sont adoptés en mars 2015,
à l’occasion du Forum des directeurs généraux et des directrices générales.
Quelques éléments spécifiques du nouveau modèle feront l’objet de travaux
complémentaires en 2015-2016, et un suivi de sa mise en œuvre devra être fait
conjointement avec le MEERS.
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