Q Life Magazine Qatar Magazine Juin 2019 | Page 16

| Numéro 6 « Je suis très fier de tout ce que nous avons réalisé. Il y une diversité culturelle extraordinaire en ce moment à Doha. » accompli au cours de la dernière décennie. Il continue à chercher un équilibre entre la musique arabe et la musique occidentale et a atteint de nouveaux sommets en collaborant avec des artistes locaux, à l’instar de Wael Binali, Hamad Al Naama, Nasser Nasseb et Dana Al Fardan. Dans le cas de cette dernière, un projet intitulé « The Beginning » a été enregistré et filmé sur une piste de l’Aéroport international Hamad avec un A380 de Qatar Airways en arrière-plan. L’orchestre a également dirigé deux flash-mobs en avion: lors d’un voyage en tournée, il a joué de la musique en direct dans l’avion où voyageaient ses musiciens, à la grande surprise des autres passagers. Pour sa part, Kurt a embrassé la musique arabe, notamment le rabab, l’instrument arabe le plus ancien, datant du huitième siècle et fabriqué à partir d’une coque de noix de coco avec une seule corde. programmation que lors de son concert inaugural, à savoir une composition de Maurice Ravel. « Mais cette fois-ci, l’orchestre s’est produit sans chef d’orchestre. C’est une première. Il dégageait une assurance perceptible. La scène était extraordinaire. » Tous les membres de l’orchestre sont solistes, ce qui exige un niveau artistique très élevé. Lors du concert donné à l’occasion du 10ème anniversaire et retransmis en direct à la télévision, la peau du tambour du soliste s’était endommagée et Kurt n’en savait rien à ce moment-là. Au moment du final, la peau a lâché. « Si cela s’était produit trois minutes plus tôt, nous aurions dû arrêter le concert », raconte Kurt. « Je suis content de ne pas l’avoir su au moment où ça s’est produit, heureusement pour mon cœur ! » Son Altesse Sheikha Moza a assisté à la première représentation de l’orchestre, ainsi qu’au concert de son 10ème anniversaire, ce qui a permis à l’Orchestre philharmonique du Qatar de lui présenter le travail 16 Les musiciens constituent une famille heureuse aux multiples nationalités. En jouant ensemble, leur proximité devient évidente pour une seule raison : la musique. Ils ont partagé une aventure musicale mémorable et couronnée de succès. Et comme l’indique Kurt, la scène culturelle qatarienne a connu des changements notables depuis la création de l’orchestre. « Au début, peu d’événements culturels étaient organisés », dit-il. « Aujourd’hui, vous avez des galeries, des clubs de jazz, différents types de musique. Il y en a pour tous les goûts. Notre public est composé de personnes de tous âges. » « Le public qui assiste à nos concerts de musique de chambre à la Bibliothèque nationale du Qatar et au Musée d’art islamique est différent de celui que nous accueillons lors de nos concerts symphoniques classiques. Je suis tellement fier de ce que l’orchestre a accompli et de l’extraordinaire diversité culturelle qu’il y a aujourd’hui à Doha. »