Q Life Magazine Qatar Magazine Juin 2019 | Page 57
Le Qatar en Couleurs |
« J’ai commencé à jouer à l’âge de cinq ans avec mon
père et mon oncle, et depuis ça me passionne. »
À tel point que lorsqu’il est arrivé au Qatar, il
a décidé de constituer une équipe, avec son ami
Sandeep Kottary. « Nous jouions au softball cricket
et je lui ai dit : ‘Et si on jouait un peu au vrai
cricket?’ J’ai réuni mon cousin et quelques amis.
Nous étions quinze. »
Ils ont participé à trois éliminatoires et les ont
toutes remportées. « Nous nous disions, amusons-
nous. Puis, faisons l’histoire. Nous étions les
finalistes de ce tournoi. Nous étions les outsiders
pour la première fois, mais nous nous sommes très
bien débrouillés », explique-t-il. « Nous n’avions
rien à perdre, alors nous nous sommes amusés. »
P
our beaucoup, il n’y a pas de son plus évocateur
que celui du saule sur le cuir. Des terrains des
villages anglais au centre-ville de Calcutta, le cricket
est un jeu qui réunit tous les peuples. C’est ce qui se
passe au Qatar, où le Warriors Cricket Club (WCC)
s’empare du monde du cricket et rapproche les
communautés.
WCC fait partie des huit clubs de cricket de la
première division au Qatar. Il a été fondé en 2014
par l’un des plus célèbres et influents joueurs de
cricket dans l’histoire du Qatar, Kushal Kumar et il
occupe aujourd’hui la première place dans le pays.
Kumar affirme qu’il a le cricket dans le sang. « Le
cricket est une religion pour beaucoup d’Indiens »,
déclare-t-il. « C’est le seul jeu auquel vous pouvez
jouer sans dépenser beaucoup d’argent. Tout ce
dont vous avez besoin est une batte, une balle et une
petite table ou une chaise à utiliser comme souche.
Si on voit un parking vide, on joue. »
Aujourd’hui, à la suite de ces premiers succès,
l’équipe compte 48 membres issus de différents
pays. « La majorité des membres sont asiatiques, »
dit Kumar. « L’équipe compte parmi ses membres
des Indiens, des Bangladais, des Pakistanais et des
Sri-lankais. »
« Nous étions clairement en train de constituer
une communauté. Les différentes nationalités
interagissent, nous célébrons la fête de
l’indépendance de chacun, nous partageons la
nourriture et nos expériences au Moyen-Orient. »
Il ajoute : « Pour ma part, la meilleure partie du
cricket est de diriger l’équipe. J’adore mettre en
place différentes stratégies et essayer de nouvelles
tactiques sur le terrain. »
Un événement qui s’est déroulé en 2017 illustre
bien le Warriors Cricket Club et pourrait faire
l’objet d’un film hollywoodien. Kumar est un
homme modeste, mais il rayonne de fierté. « Le
moment dont nous sommes le plus fiers c’est lorsque
nous nous sommes rendus en Afrique du Sud
pour jouer au Cape Town Sixes. Nous étions les
outsiders et nous avons fini par gagner. Le moment
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