PORTAIL MULTIPLAN
On finit même par comprendre sa détresse
et sa tristesse dans ce monde où tout animal a
mystérieusement disparu. Il va se lier d’amitié
avec une humaine du nom de Weena, qui donne
également envie au lecteur de s’attacher à elle,
bien qu’elle soit un peu un boulet, telle qu’elle
est décrite.
L’histoire n’a rien de cliché, les évènements
s’enchaînent à un bon rythme, ce n’est ni trop
rapide, ni trop lent pour que l’on s’ennuie. En
y réfléchissant bien, il ne se passe pas grandchose au final, mais tout se fait petit à petit.
Le monde qui y est décrit laisse planer un
mystère qui sera résolu en partie, au comptegoutte, le reste n’étant pas révélé ce qui peu
un peu frustrer, je trouve. La révélation sur le
fonctionnement de cet univers à de quoi être
marquant et fait réfléchir sur notre avenir…
Et ainsi à notre présent lorsqu’on regarde tout
autour de nous. Je n’expliquerai pas, par risque
de spoil. Hélas, certain détails peuvent paraître
un poil tiré par les cheveux mais H.G Wells s’en
80 PixaRom magazine
tire plutôt bien. Il est fait mention d’un musée
anthropologique, ce qui me parait étonnant car
je doute qu’un musée soit, même en décombre,
encore présent à une époque aussi éloignée.
Toujours est-il que le monde urbain dépeint
reste assez nébuleux dans ces descriptions, ce
qui est une bonne idée car tout le monde peut
s’imaginer les constructions futures comme bon
lui semble, et d’autre part, cela évite à l’œuvre
de mal vieillir.
La machine à explorer le temps est en faite
le premier roman de Wells, qui a connu trois
versions. La première n’existe plus et d’après
plusieurs témoignages est très différente de
celle qu’on connaît.
La seconde fut traduite chez nous est reste
pour nous la version officielle. Enfin, une
troisième et dernière version est sortie en 1924
mais ne fut pas traduite.
Alors, je ne me suis pas beaucoup penché
sur le sujet mais apparemment une poignée de
détails différencierait les deux versions.
Ce livre mérite amplement son statut de
classique da la science-fiction, déjà quand
on le remet dans son contexte, mais encore
aujourd’hui, cela reste une œuvre qui n’a pas
trop vieilli et reste passionnante à lire.
De plus, elle possède un message et une
vision du futur assez intéressante et ayant
de quoi marquer les esprits, en effet, en
réfléchissant un brin on peut voir une légère
inspiration de ce livre dans le film Metropolis.
La machine à explorer le temps possède
quelques imperfections, mais l’idée et la
narration qui rendent certains passages
angoissants, parviennent à en faire un livre que
je ne peux que vous conseiller de parcourir !
Il n’est pas trop long et il est bien écrit sans
être trop difficile à lire, alors allez-y… pendant
qu’il est encore temps.
Pax