PixaRom Sep.2014 | Page 80

PORTAIL MULTIPLAN On finit même par comprendre sa détresse et sa tristesse dans ce monde où tout animal a mystérieusement disparu. Il va se lier d’amitié avec une humaine du nom de Weena, qui donne également envie au lecteur de s’attacher à elle, bien qu’elle soit un peu un boulet, telle qu’elle est décrite. L’histoire n’a rien de cliché, les évènements s’enchaînent à un bon rythme, ce n’est ni trop rapide, ni trop lent pour que l’on s’ennuie. En y réfléchissant bien, il ne se passe pas grandchose au final, mais tout se fait petit à petit. Le monde qui y est décrit laisse planer un mystère qui sera résolu en partie, au comptegoutte, le reste n’étant pas révélé ce qui peu un peu frustrer, je trouve. La révélation sur le fonctionnement de cet univers à de quoi être marquant et fait réfléchir sur notre avenir… Et ainsi à notre présent lorsqu’on regarde tout autour de nous. Je n’expliquerai pas, par risque de spoil. Hélas, certain détails peuvent paraître un poil tiré par les cheveux mais H.G Wells s’en 80    PixaRom magazine tire plutôt bien. Il est fait mention d’un musée anthropologique, ce qui me parait étonnant car je doute qu’un musée soit, même en décombre, encore présent à une époque aussi éloignée. Toujours est-il que le monde urbain dépeint reste assez nébuleux dans ces descriptions, ce qui est une bonne idée car tout le monde peut s’imaginer les constructions futures comme bon lui semble, et d’autre part, cela évite à l’œuvre de mal vieillir. La machine à explorer le temps est en faite le premier roman de Wells, qui a connu trois versions. La première n’existe plus et d’après plusieurs témoignages est très différente de celle qu’on connaît. La seconde fut traduite chez nous est reste pour nous la version officielle. Enfin, une troisième et dernière version est sortie en 1924 mais ne fut pas traduite. Alors, je ne me suis pas beaucoup penché sur le sujet mais apparemment une poignée de détails différencierait les deux versions. Ce livre mérite amplement son statut de classique da la science-fiction, déjà quand on le remet dans son contexte, mais encore aujourd’hui, cela reste une œuvre qui n’a pas trop vieilli et reste passionnante à lire. De plus, elle possède un message et une vision du futur assez intéressante et ayant de quoi marquer les esprits, en effet, en réfléchissant un brin on peut voir une légère inspiration de ce livre dans le film Metropolis. La machine à explorer le temps possède quelques imperfections, mais l’idée et la narration qui rendent certains passages angoissants, parviennent à en faire un livre que je ne peux que vous conseiller de parcourir ! Il n’est pas trop long et il est bien écrit sans être trop difficile à lire, alors allez-y… pendant qu’il est encore temps. Pax