PORTAIL MULTIPLAN
Un esprit sain dans un corps sain
un expert niveau musique, mais je dirai que c’est
du rock alternatif mélangé avec divers instrument,
comme de la flûte.
Dans tous les cas, la bande-son est assez calme
et donne une atmosphère assez particulière, ce qui
contribue à l’aspect étrange et unique. Donc on peut
dire que, même si elle n’est pas super belle, la musicalité suffit à imprégner cette atmosphère calme et
légèrement rythmée quand il le faut avec ces petits
sons typiques des musiques des années 70.
Ce soir je ferai de beaux rêves.
Le moment qui m’aura le plus traumatisé (mon père m’a
montré le film assez jeune…) est cette horrible scène où un
monstre volant attaque la tribu. Les cris sont terrifiants, son visage est plutôt effrayant et la scène reste assez malsaine car on
voit des hommes et des femmes se faire attraper par sa langue
visqueuse.
Par la suite, la grosse bête finit par mourir et le film nous
montre tout naturellement le cadavre squelettique.
Bien sûr, le film a un message intéressant à faire passer : celui
de la place de l’homme dans l’univers. Etre plus respectueux
envers les animaux et faire comprendre que l’homme n’est pas
le maître de quoi que ce soit.
Il est donc intéressant de voir certains plans larges, tellement
éloignés, que la silhouette des humains fait penser à des fourmis. Voir même de rat, quand les Draag prévoient de nettoyer le
parc en faisant une Désomisation.
Ce message est assez fort et je dois dire que cela m’a influencé dans certains de mes projets.
Mais si le film est si étrange et dégage cette ambiance
presque horrifique, cela est notamment dû à la bande-son et
aux dessins de Roland Toppor. Vous ne savez pas de qui il s’agit
? C’est vrai qu’il n’est pas spécialement connu, mais il est le créateur et le designer de Téléchat.
Et oui, tout s’explique, ce type à un don pour faire des
dessins horribles. Le style gravure et l’étrangeté des décors donnent une identité très forte au film.
Pour autant, l’animation n’est pas saccadée… mais elle n’est
pas non plus très fluide. Si ce style de gravure est visuellement
joli et propose des décors très réussis, il est aussi la raison principale pour laquelle les scènes sont parfois effrayantes, certaines
expression faciales sont tellement pleines de détails que ça renforce le côté dramatique, et l’étrangeté des Draag (bien que ce
soit original) rend l’ensemble bizarre et peut mettre mal à l’aise.
Je pense aussi aux scènes de méditation, où les Draag restent assis, la bouche béante et la pupille disparaissant alors,
donnant un visage assez peu rassurant.
La bande-son quand à elle, contribue à l’étrangeté ambiante en proposant des morceaux particuliers. Je ne suis pas
58 PixaRom magazine
Concernant le doublage, aucun problème si ce
n’est une légère erreur concernant la voix off. En
effet, Terr racontera le début de son histoire quand
il est chez Tiwa mais à la fin du film, une fois adulte, il
n’a plus la même voix… étrange, mais ce n’est qu’un
petit détail.
Mention spéciale par contre au doubleur de maitre Sinh (le père de Tiwa) qui n’est autre que Jean
Topart ! Si ce nom ne vous dit rien, il a par exemple
fait le narrateur dans Rémis sans famille (arg… Téléchat, maintenant Rémi…), bon, il a aussi fait le présentateur dans les
documentaires de fin des Mystérieuses cités d’or.
Il convient parfaitement au personnage, grâce à sa superbe
voix calme et forte, représentant très bien Sinh : à la fois sage
et autoritaire.
Vo