PixaRom Sep.2014 | Page 14

APERÇUS : TOM CLANCY’S SPLINTER CELL: CONVICTION P arfois, les développeurs d’une série - ou lorsqu’une partie ou totalité du studio change - ont la directive ou ressentent le besoin de changer l’orientation d’une série, comme ça a été le cas pour Resident Evil. Le changement, pour Splinter Cell, a été encore plus radical. Vous vous souvenez de la première trilogie établissant un fort penchant pour l’infiltration et sanctionnant sévèrement le joueur s’il doit se retrouver dans un gunfight ? Jetez tout cela par les fenêtres ! En même temps que Lambert, qu’on voit exécuté par Sam dans un flash-back. La direction d’Echelon III change de mains et Fisher se retrouve plus ou moins désavoué, jusqu’à ce qu’il soit rappelé par le besoin : on a kidnappé sa fille ! S’ensuit donc une campagne de vengeance musclée, dans laquelle il y a aussi du complot à grande échelle et gadgets assortis (comme c’est toujours le cas dans cette série « techno-thriller », sauf que là on peut retirer la partie thriller du lot) et un Sam très en colère. Sans aller jusqu’à qualifier l’intrigue d’insipide, on ne retrouve pas l’ambiance d’avant et il est plus difficile d’y accrocher. Cela dit, qu’est-ce qui est donc tellement radical là-dedans ? Hé bien, l’absence de directives, pardi ! Tous les coups sont permis pour que Sam atteigne ses objectifs, ce que signifie donc du massacre à la chaîne, il n’y plus d’options non létales de toute manière. S’il demeure utile de se servir de l’obscurité (les adversaires semblent particulièrement myopes), c’est avant tout pour éviter d’être plombé par le nombre improbable d’ennemis auquel vous allez être perpétuellement confronté dans cet opus. De fait, même si parfois vous pourrez essayer de passer en douce, les affrontements vigoureux sont inévitables. Enfin vigoureux par rapport à la réponse armée ennemie, car autrement ils sont bien peu malins. Le jeu vous indique clairement votre dernière position connue d’eux, il suffit donc de choisir un autre couvert pour les mitrailler depuis un nouvel angle. S’il y a parfois usage de grenades, ils essaieront rarement de vous déborder... Et pourront ne rien capter à la mort d’un camarade d’une balle en pleine tête, à deux mètres derrière eux ! Ajoutez à cela que votre pistolet avec possibilité de silencieux a des munitions illimitées et que Fisher a du sang de troll pour guérir ses blessures. Upgrader le pistolet (vous glanez des points au cours de l’aventure pour améliorer vos armes : visée, chargeur, dégâts, etc.) garantit que l’utiliser 80% du temps suffit pour éliminer l’opposition ennemie. Les gadgets (grenades, mines EMP...) se retrouvent avec une utilisation relativement marginale. Cela n’empêche pas certaines situations d’être réellement tendues, encore une fois à cause du nombre d’ennemis parfois aberrant. Mais ne craignez rien ! En tuant des gardes à mains nues, discretos, vous remplissez une jauge. Avec celle-ci, vous pourrez tuer instanément deux (puis trois, puis quatre, en l’améliorant) infortunés victimes en les « marquant. » Si d’une part Conviction peut présenter un bon défouloir - surtout qu’en vieillissant, Sam semble devenir un athlète encore plus accompli- il se montre plutôt répétitif dans sa réalisation, peu importe les chemins alternatifs pour essayer de varier un peu la progression, il y aura toujours du gros gunfight à l’arrivée. 14    PixaRom magazine