Paris et les Zola en herbe | Page 73

  73   sur le lac resplendissant. Un pont colossal se distinguait à travers les différentes nuances de vert. Une douce brise d’été venait caresser les grosses joues des enfants, riant innocemment et lançant de petits morceaux de pain aux canards aux plumages brillants. Les buttes avaient changé. Les plantes ne se cachaient plus mais s’épanouissait follement et puissamment, exposant enfin leur beauté éternelle au grand jour. Rien ne pouvait plus les arrêter. L’automne arrivait à grand pas et quelques feuilles commençaient à se détacher douloureusement des platanes, chênes verts et sophoras. Ces derniers étaient habillés de leur plus somptueuse parure. Une peinture colorée et sublime s’était dressée, soulignant les arbres de rubis et d’émeraude, de formes uniques. Le paysage semblait si simple et si merveilleux à la fois. L’eau limpide reflétait des lumières colorées et flambantes, scintillant de mille feux, les feuilles brillaient, les oiseaux se pavanaient, les passants souriaient... Le silence morbide s’