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Lorsqu’on sort de la station de
métro « Trocadéro », le vendredi
soir à 18h, on est surpris par le
capharnaüm qu’offre ce vaste et
bruyant endroit. On est rapidement
emporté par une marée humaine.
C’est un flot ininterrompu de
touristes bigarrés qui s’échappent
comme un vol de mouettes en
direction des musées jumeaux,
sentinelles
des
jardins
que
l’esplanade surplombe. Ces visiteurs
doivent nager habilement à travers
la barrière de corail que forment les vendeurs à la sauvette. Ces
derniers leurs proposent foulards, tours Eiffel de toutes tailles,
perches à selfie, petits chiens en fausse fourrure couinant
misérablement, bracelets lumineux…
Les touristes, tels une mer, armés
d’appareils photos semblables à des
harpons, envahissent l’esplanade sous le
regard désabusé des statues d’or. Ils
traversent la surface plate, tel une armada
de bateaux traversant une mer calme. Ces
derniers sont soudain confrontés à un
dilemme cornélien : droite ou gauche ? Le
résultat est le même, ils le savent, donc ils
se séparent. Les mouettes se divisent en
deux parties puis se retrouvent en bas.
Dans les escaliers, des vendeurs, des touristes, et puis des mariés,
se promenant, paisibles dans ce flot de personnes. Arrivés en
bas, ils s’émerveillent devant les Jardins du Trocadéro. Au
milieu, des fontaines, des canons à eau, un pavé d’océan au
centre des jardins. Puis, de chaque côté, un terrain d’herbe,
paisible, endroit de détente, souvent submergé de personnes en
été. Trois directions possibles : aller tout droit jusqu’aux
taureaux d’or, aller à gauche, ou à droite. Un long passage
réservé aux piétons s’ensuit. Les visiteurs descendent d’un côté