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Mais, de tout ce que mon grand-père me dit, ce fut une simple
comparaison qu’il fit un jour durant une des longues
conversations que nous entretenions habituellement et, durant
laquelle il disait de la grande avenue qu’elle avait une âme
provinciale comparé au rythme effréné qu’il y a de nos jours.
C’est cela qui me marqua le plus. En regardant cette vielle
photo de son époque qu’il m’avait laissé, je n’y voyais qu’une
avenue clame et resplendissante et, même si elle n’avait pas
perdu sa grandeur, elle avait perdu son charme tranquille.
En regardant les Champs Élysées de mes propres yeux, lorsque
j’eus cette magnifique avenue devant moi, je ressentis autre
chose, je me sentis soulagé, éblouit par la beauté de cette avenue
gigantesque. C’était comme vivre un rêve. Je n’oublierais jamais
ma première fois à Paris. J’essayais de retrouver ce que mon
grand-père m’avait décrit, je ne vis ni charrettes ni bicyclettes et,
les lampadaires avaient bien changés, ils s’étaient modernisés. Je
reconnus tout de même les fameux immeubles Haussmanniens
et les arbres qui bordaient cette allée majestueuse, mais qui
étaient, contrairement à jadis, taillés.
Ce trafic incessant me fit de nouveaux ressentir cette sensation
de calme perdu, remplacé par cette agitation urbaine. Des
boutiques de tous types se trouvaient au rez de chaussée de
chaque immeuble qui la bordait. Mais en voyant tant de gens et
commerces, j’eus l’impression que c’était le centre du monde,
comme si cette avenue, aussi grande soit-elle, était le cœur de
Paris. Je pensais fort à mon grand-père. J’aurais
tellement voulu qu’un jour, on vienne ici ensemble, sur ces
Champs Elysées qui l’avaient tant marqué. Et je pensais aux
moments qu’il avait passé à m’en parler.