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Je me rappelais ce que
m’avait dit mon grandpère à propos des Champs
Élysées. Je m’en souviens,
me décrivant cette large
étendue
bétonnée,
flanquée de chaque côté
par d’imposants platanes,
et qui débouchait sur l’Arc
de Triomphe. Il aimait se rappeler que jadis tout le trafic des
Champs Élysées consistait de quelques charrettes tirées par des
chevaux ainsi que quelques bicyclettes. Il aimait décrire ces
vestiges de temps plus calme. Il passait du temps à m’expliquer
avec une grande précision à quoi ressemblait les bicyclettes
auparavant. Celles qu’il décrivait, étaient bien rudimentaires à
coté de celles que nous avons de nos jours: Un simple guidon, en
réalité une barre de métal pliée, dépourvue des freins que nous
maintenant. Ainsi que d’un simple cadre en métal sur lequel
était fixé deux roues en bois ainsi qu’une selle d’apparence assez
rustique constituée d’une pièce de métal modelé posé sur trois
simples ressorts d’un grand inconfort. Un pédalier et deux
pédales venaient compléter l’ensemble.
Il me décrivait aussi avec une
précision surprenante ces grands
immeubles dits Haussmannien
qui bordaient cette allée
mythique. Ils étaient disposés en
grands pâtés de maisons
s’imitant à l’infini avec une
symétrie remarquable. Il me
parlait aussi des premiers lampadaires, de haut pylônes de métal
peint le plus souvent en noir, surplombés d’une petit cabine ou
l’on introduisait la lampe à huile et dont, même s’ils n’avaient
qu’une efficacité assez médiocre on en justifier l’utilité grâce au
côté assez romantique qu’il donnaient aux Champs Élysées, le
berçant de ses lumières jaunâtres.