Paris et les Zola en herbe | Page 28

  28   De nos jours, Paris ne garde plus de souvenir de ces évènements tragiques, et la mauvaise humeur est vite enlevée par le son incessant d’enfants de tous les âges: les bébés hurlent en se jetant du sable à la figure, les enfants organisent des matchs de football entre amis, font du poney ou prient leurs parents de leur donner 2,50€ pour payer l’entrée à l’air de jeu où ils passeront sans doute tout le reste de la journée et d’où ils ne voudront jamais partir, même lors de la fermeture du parc. Malheureusement pour eux, ils ont des parents qui doivent vaquer à d’autres occupations, et le parc se ferme à 16h30 en ces jours d’hiver. A cette heure là, le coucher du soleil jette une ambiance douce et macabre sur le parc vide de tout être vivant, à part peut-être quelques oiseaux habitués à la ville, ou quelque chat errant sans maitre, se cachant entre les feuilles mortes dans l’espoir d’attraper une de leurs proies favorites et de la massacrer, comme l’ont fait jadis les hommes à leurs semblables. Et finalement, tout redevient silencieux comme avant, et au loin, le rugissement de quelque voiture de luxe se fait entendre.