OPENSPACE 24: Le futur de l'exploration spatiale | Page 31

Le futur de l ’ exploration spatiale

Ondes gravitationnelles : vers une nouvelle dimension dans l ’ univers

Parmi toutes les prédictions , cette exploration est la plus certaine . Dans les années 2030 , une mission changera à jamais notre compréhension de l ’ univers . Vous avez peutêtre entendu parler de LISA Pathfinder et de la démonstration que cette sonde a faite que nous pouvions détecter les ondes gravitationnelles provenant de l ’ espace . L ’ ESA a récemment approuvé LISA , la mission qui les détectera réellement . Prévue pour un lancement en 2034 , LISA permettra pour la première fois aux astronomes d ’ étudier l ’ univers en dehors du spectre électromagnétique , et « d ’ écouter » ainsi l ’ univers pour remonter aux tout premiers objets jamais apparus . « C ’ est un travail de Prix Nobel », estime M . Warhaut .
« Je n ’ aurais jamais pensé de mon vivant avoir été témoin de la détection d ’ ondes gravitationnelles . Désormais , LISA nous permettra de les détecter à partir de l ’ espace et de nous retourner sur les débuts de l ’ univers . Ce qui est plus excitant encore , c ’ est que nous n ’ en sommes qu ’ au début : nous ne savons toujours pas ce que nous pourrons voir grâce aux ondes gravitationnelles . Nous pourrons probablement résoudre de nombreux mystères dont nous n ’ avons pas encore conscience à ce stade », a conclu P . Ferri .

Se débarrasser des débris spatiaux

Si nous voulons que l ’ exploration spatiale progresse , il y a un problème significatif que nous devons traiter et éliminer : les quelque 750 000 morceaux de débris spatiaux qui flottent actuellement en orbite terrestre basse . Résoudre ce problème est devenu une question d ’ urgence internationale , car des satellites valant globalement plusieurs milliards de dollars sont sous la menace de collisions . Ces engins sont envoyés dans l ’ espace bien plus vite qu ’ ils ne sont détruits .
« Nous devons conclure des accords internationaux entre les états lanceurs et les initiatives commerciales sur la façon de prévenir la prolifération de débris spatiaux , et prendre des initiatives pour retirer au moins une partie des débris existants . C ’ est maintenant que nous devons nous attaquer au problème . Si nous ne commençons pas à prendre des mesures pour éliminer les débris spatiaux , d ’ ici à 2030 , l ’ orbite terrestre basse pourrait devenir inutilisable », affirme P . Ferri .
Le Bureau des affaires spatiales des Nations unies a travaillé avec la NASA et l ’ ESA pour développer un ensemble de lignes directrices visant à réduire les débris spatiaux . Selon ces directives , les plans d ’ une mission orbitale doivent inclure une stratégie de retrait de l ’ engin spatial de l ’ orbite dans les 25 ans . L ’ ESA est aussi en train de développer un programme de connaissance situationnelle de l ’ espace ( SSA ) en vue de surveiller les débris ; elle a récemment adressé un appel aux opérateurs de satellites et aux agences spatiales pour qu ’ ils retirent leurs engins spatiaux inutilisés , dont beaucoup pourraient affecter les lancements à venir .
Toutefois , selon les statistiques actuelles , seulement 60 % des satellites qui devraient être éliminés à la fin de leur mission aux termes des directives actuelles sont en fait correctement gérés . « Nous devons nous assurer que tous les satellites envoyés dans l ’ espace sont équipés d ’ une capacité de déorbitage . Ce serait le premier pas dans la lutte contre les débris spatiaux », estime P . Ferri .
31