actualité
ENR
Le projet des 4050 MW
à l’étude
Par Zineb A. Maïche
M me Fatma
Zohra Zerouati,
ministre de
l’Environnement
et des énergies
renouvelables
I
l s’agissait de sa première sortie
officielle depuis sa nomination
au poste de ministre de l’en-
vironnement et des énergies
renouvelables. Fatma Zohra Zerouati
a profité du premier séminaire sur la
promotion des projets innovants en
économie verte qui s’est tenu le 12 juillet
dernier à l’Ecole supérieur algérienne
des affaires pour revenir sur différents
points. « Rien ne doit se faire dans la
précipitation, l’objet est à l’étude », voilà
le mot d’ordre donné par la ministre
qui vient de prendre ses fonctions et
qui a la lourde tâche de promouvoir les
énergies renouvelables. « Une nouvelle
stratégie en matière d’énergie renouve-
lable sera élaborée en tenant compte,
sur orientation du premier ministre,
des défis que se pose l’Algérie d’une
part et de la conjoncture économique
qui impose ce type d’énergie pour
le développement d’une économie
alternative », avait avancé Fatma Zohra
Zerouati lors de l’inauguration du nou-
veau siège de l’agence nationale des
déchets. Depuis l’annonce gouverne-
mentale de se diriger vers les énergies
renouvelable, en annonçant un avis
d’appel d’offre national et international
pour la production de 4050 mégawatts,
les questions se sont multipliées.
Quelle forme prendra le décret ? Que
sera-t-il attendu des soumission-
naires ? Comment y arriver ? L’avis
d’appel d’offre n’a toujours pas été
lancé, faisant craindre qu’il ne tombe à
l’eau à nouveau. C’est en quelque sorte
comme un nouveau souffle ressenti à
l’annonce d’un nouveau ministère de
l’environnement auquel il était accolé
le secteur des énergies renouvelables.
Depuis son installation, le secteur
guettait l’annonce prochaine du décret
portant sur l’avis d’appel d’offre des
4050 MW. « Je ne peux rien dire pour
le moment. L’objet est à l’étude par des
experts ». Fatma Zohra Zerouati ne
considère pas qu’il y a du retard dès lors
où elle vient d’entrer en fonction. Mais
elle promet pour une date inconnue une
nouvelle feuille de route.
L’engouement provoqué par la création
du nouveau ministère retombe donc,
bien qu’il apparaissent comme justifié
que le MEER (ministère de l’environ-
nement et des énergies renouvelables)
puisse bénéficier d’un peu de temps
pour porter le projet à l’étude et défi-
nir une dernière stratégie. C’est que
conjointement, les experts s’accordent
à dire qu’il faut sans tarder profiter de
la conjoncture pour se lancer dans les
énergies vertes. Et de souligner que
l’horizon 2030 auquel il est attendu
un plein bénéfice de nos investisse-
ments dans les ENR est vite arrivé et
que le retard accumulé ne peut nous
permettre de tenir nos promesses.
Aussi, le bras de fer qui persiste entre
défenseurs du secteur pétrolier et celui
des ENR n’a pour aboutissement que de
retarder la mise en place de la transition
énergétique, à laquelle l’Algérie ne peut
échapper. Pourra-t-on enfin voir se des-
siner une feuille de route cohérente et
amitieuse pour la rentrée sociale ? On
l’espère en ces temps où les prix du
baril du pétrole arrivent à peine à frôler
les 48 dollars. •
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