Oil&Gas Buisiness OGB 27 Internet | Page 33

Environnement de voir une bonne partie servir d’inputs pour faire fonctionner les usines d’in- cinération, permettant de produire de l’électricité urbaine pour des centaines de milliers de foyers, notamment. Dès lors, la question réside-t-elle dans l’insuffisance de moyens en matière de ressources humaines et finan- cières affectées à nos Epic chargés de débarrasser le plancher de la ville des résidus ? Incombe-t-elle à la politique publique des gestionnaires de la cité ? Ou serait-ce l’indifférence de la société civile dont le réflexe éco citoyen est, faut-il souligner, loin d’être son credo, voire dans bien des cas, aux antipodes du «bien vivre ensemble» et du respect de l’environnement immédiat dans lequel elle évolue. La société civile, meilleur partenaire pour la préservation de l’environnement Comme il serait superflu de multiplier les Epic sans en semer la graine de la culture écologique, visant à faire naître une attitude respons able chez l’enfant d’abord, dans l’école principalement, puis faire évoluer des réflexes éco responsables chez la population. de nos déchets urbains relève de la quadrature du cercle au moment où sous d’autres cieux les déchets ména- gers sont valorisés à travers d’abord le tri sélectif pour leur recyclage, avant Au-delà de ces questionnements relatifs à la salubrité publique tant à l’in- térieur de la ville (espace intra-urbain), qu’à l’extérieur de la ville, sa propreté, son agencement, sa cohésion urbaine et son harmonie, il serait simpliste de stigmatiser l’autre pour juste se sous- traire de sa responsabilité dans une géographie partagée pourtant par tout un chacun. Comme il serait superflu de multiplier les Epic sans en semer la graine de la culture écologique, visant à faire naître une attitude responsable chez l’enfant d’abord, dans l’école principalement, puis faire évoluer des réflexes éco responsables chez la population. Dans la foulée, serait-il malvenu de souligner que l’enfant chez nous, ne fait pas encore la différence entre un pot de fleurs et un bac à ordures ? Le garnement ne sait pas que s’il ne jette pas l’emballage de son bonbon dans la rue, il économisera le geste de nettoyer. Il ne sait pas non plus qu’«arracher une plante, c’est déranger une étoile» pour reprendre une sagesse grecque chargée de bon sens et qui met en évidence l’interaction qu’il y a entre ciel et terre. Le geste raisonnable semble parfois nous échapper, car ne dit-on pas que « nettoyer c’est bon, ne pas jeter c’est mieux Ce qui nous ren- voie à juste titre au pertinent axiome de Nicolas Hulot : «L’écologie est aussi et surtout un problème culturel, le respect de l’environnement passe par un grand nombre de changements comporte- mentaux». Pour ce faire, n’y a-t-il pas lieu de mobiliser des ressources à même de sensibiliser le citoyen et lui faire prendre conscience des enjeux de son environnement ? A l’exemple des spots de sensibilisation diffusés sur certaines chaînes TV mettant en avant la nécessité de faire preuve de modé- ration dans la consommation d’énergie domestique, le rôle prépondérant des médias dans des campagnes d’infor- mation d’intérêt public serait davantage salutaire dans une entreprise d’hygiène publique ciblant les pensionnaires de nos cités à acquérir des aptitudes éco gestes vis-à-vis de l’environnement et, par extension, améliorer leur cadre de vie. Il va sans dire que les autorités locales ne doivent pas être en reste, encore moins à la traîne. Elles ne doivent non plus se montrer chiches en matière d’initiative pour le bien-être public. N’est-ce pas que la mission qui échoit aux gestionnaires de la ville est de favoriser de nouvelles valeurs, de nouvelles habitudes, de nouveaux comportements susceptible d’asseoir la notion du respect de l’environnement dans toute action publique et ce, grâce à une concertation permanente avec la population permettant de dégager des solutions communes sur les questions environnementales, en général et le volet propreté publique, en particulier ? En tout cas, c’est l’effort à consentir pour un développement participatif durable et le prix à payer pour un cadre de vie urbain hospitalier. • O I L & G A S b u si n e ss / NU M É R O 2 7 / j u i l l e t - a o û t 2 0 1 7 / 3 3