Environnement
d’immondices et de gravats. La logique
des plans de développement commu-
nal introduit-elle des aménagements à
même de considérer à sa juste valeur
l’environnement ? Rien n’est moins
sûr dans la mesure où il n’est pas aisé
d’entrevoir cette association intime,
voire cette symbiose tissée entre le bâti
et sa «bulle» qu’est Dame nature. A telle
enseigne que cette dysharmonie n’a
pas laissé insensible, il y a plus d’une
dizaine d’années, le premier magistrat
du pays qui a exhorté les urbanistes et
les maîtres d’ouvrage à «se rapprocher
des gens des beaux-arts». Il n’est pas
hasardeux également de voir cet esprit
de beylick poindre dans nos quartiers
où chacun a fini par s’autoriser son
« petit bled» dans la tête, à la faveur
d’une gestion aléatoire des déchets
urbains que conjugue un incivisme
criant. On se débarrasse de nos rési-
dus dans l’espace urbain commun, en
les balançant n’importe où, n’importe
Les interventions
viciées effectuées par
les permissionnaires de
voirie révèlent on ne peut
clair l’absence de contrôle.
comment et le moment qui nous
arrange. La mission de la police de
l’urbanisme et de la protection de
l’environnement (PUPE) est confinée,
faut-il noter, dans l’établissement
des procès-verbaux, seulement. La
rigueur dans la gestion de la ville et la
coercition contre les réfractaires ne sont
pas de mise. Les interventions viciées
effectuées par les permissionnaires de
voirie révèlent on ne peut clairement
l’absence de contrôle. Dès lors une
foule d’interrogations nous turlupinent
quant à la dégradation de notre envi-
ronnement, notamment l’état des lieux
de la salubrité publique dans lequel se
vautre le citoyen qui, sommes-nous
tenu de relever, a désappris à composer
avec le bien-être public dans sa com-
mune. Il n’est pas moins évident que,
par ricochet, le bienfait social en pâtit.
Dans ce contexte, il est deux thèses
qui s’opposent, voire s’affrontent
quant à la question récurrente de la
préservation de l’environnement. Les
uns incriminent l’incivisme de l’admi-
nistré, l’éco-responsabilité ou le geste
écocitoyen qui fait défaut, les autres
décrient l’apathie dont font montre
les collectivités locales en matière de
gestion urbaine et de protection envi-
ronnemental dans tous ses segments.
Dans la presse, on lit un peu partout
que certaines communes ou quartiers
croulent sous les ordures. Les citoyens
se plaignent du paysage répugnant de
leurs cités au moment où ceux qui
veillent à l’hygiène publique, par l’en-
tremise de Netcom et Extranet et autres
Epic Asrout et Hurbal s’en défendent à
fer émoulu qu’ils ne lésinent pas sur
les moyens et ne ménagent aucun
effort à donner fière allure à la ville
grâce aux tâches complexes, loin d’être
une sinécure, disent-ils, auxquelles
ils s’adonnent journellement. Mais la
réalité est têtue et nous édifie sur un
état des lieux de l’intra-urbain on ne
peut plus repoussant. Résultat : les
deux parties se renvoient la balle. Un
dialogue de sourds s’installe et un cadre
de vie déplorable qui enlise au fil des
jours la cité dans sa fange. A croire que
la gestion de collecte et de ramassage
3 2 / O I L & G A S b u si n e ss / NU M É R O 2 7 / j u i l l e t - a o û t 2 0 1 7