Montréal pour Enfants vol. 17 n°5 Automne 2017 | Page 15

Une solution que propose aussi Sophie Leroux est de s’en tenir à des questions ouvertes : « Généralement, les questions que l’on peut poser sont des questions ouvertes, qui aident à amener un dialogue : les ques- tions qui commencent par “Comment…”, “Qu’est-ce que…”, “Qu’est-ce que tu en penses?”, “Comment tu as trouvé cela?” sont des questions gagnantes, plutôt qu’une question fermée comme “As-tu aimé le per- sonnage?”. Ici, l’enfant va répondre oui ou non, mais cela ne suscitera pas de discussions. » Et si le parent craint de manquer d’inspiration pour ses questions, une solution peut consister à d’abord aller chercher un petit coup de pouce du côté des livres pratiques de psychologie pour enfant, dont certains, en plus de contenir des récits, proposent des questions que les parents peuvent poser aux enfants. Laisser Spiderman faire son travail Ce moment partagé, où l’enfant est amené progres- sivement plus près de ses propres émotions, peut l’amener à vouloir se faire raconter l’histoire à nou- veau, à s’identifier à certains personnages, et peut- être même à bombarder son parent à son tour de questions sur les personnages qui l’inquiètent ou le fascine. Jusqu’ici, tout va bien : c’est bon signe. Mais lorsque le petit dernier se met à se prendre pour Spiderman, que la même histoire est demandée pour la trentième fois ou que les cauchemars se mettent de la partie, les parents peuvent devenir un peu plus perplexes. Certains intervenants suggèrent alors de s’assurer que les récits ou même les films sont adaptés à l’âge ou à la sensibilité de l’enfant, ou de tenter de comprendre s’il n’y aurait pas là les signes d’une angoisse requérant une intervention profes- sionnelle. Cependant, Sarah Bédard-Goulet pense que l’on doit parfois simplement laisser le temps au travail intérieur de se faire : « Si on parle avec l’enfant de la cigale et de la fourmi et qu’il peut nous expli- quer son blocage par rapport à ça, et qu’il parvient à mettre des mots sur la colère qu’il éprouve face à cette situation, la colère, petit à petit, va peut-être se tempérer. Mais elle va toujours rester, heureusement, contre l’injustice. Je ne crois pas que cela amène un blocage chez l’enfant, même si les mêmes histoires reviennent plusieurs jours de suite. Cela peut prendre du temps avant que le travail se fasse : “Ok, ce n’est pas correct, mais la fourmi le fait quand même parce qu’il y a des gens comme ça.” » UNE EXPÉRIENCE D’ESCALADE EXCEPTIONNELLE POUR TOUTE LA FAMILLE 2929 Boulevard Saint-Martin Laval, 450 934.9493 www.clipnclimblaval.ca