Montréal pour Enfants vol. 17 n°3 Été 2017 | Page 16

16 mieux vivre www.montrealpourenfants.com Lâcher prise en tenant bon ! Par ANIK ROUTHIER > Si vous aviez à définir vos vacances idéales en un ou deux mots (et là, je ne parle pas de lieux, mais bien de concepts), com- ment les décririez-vous  ? Pour ma part, j’aime faire le vide, lâcher prise sur toutes mes préoc- cupations et vivre le moment présent, ni plus ni moins, et faire comme si plus rien n’était grave. En vacances, j’aime voir disparaître les règles et les contraintes, voir le temps qui s’étire avec cette mer- veilleuse impression que rien ne presse et, qu’en plus, aucune obligation ne tient ! Cela dit, lâcher prise demeure un véritable défi, pour bien des gens (et surtout, je crois, pour bien des mères de famille qui aspirent à bien faire). Ne serait-il pas fantastique de se sentir ainsi en vacances toute l’année, malgré la gestion familiale et quotidienne omniprésente, et de pouvoir plus facilement lâcher prise ? La vie pourrait-elle devenir plus légère ? Et si nous acceptions plutôt de lâcher du lest sans pour autant perdre tout le contrôle ? Cette option serait-elle un sain compromis pour que la vie soit plus simple ? Je vous invite à y réfléchir en posant un regard sur votre relation avec les règles, les obligations et le temps. Quelques minimes changements dans votre manière de les aborder pourraient vous aider à trouver le juste équilibre entre lâcher prise et tenir bon… Les règles : réalité ou invention de notre esprit ? Si les règles peuvent, certes, nous faciliter la vie, plus on en a, plus celle-ci devient compliquée. En ce sens, vous êtes-vous déjà questionné sur l’utilité des règles que vous imposez à vos enfants ? Constituent-elles vraiment un avantage au bien-être et à l’harmonie de la famille ou sont-elles plutôt des occasions de frus- trations et de luttes de pouvoir qui n’en finissent plus ? Lorsque j’enseigne en Éducation à l’enfance, j’invite mes étudiants à développer le réflexe de contester le bien-fondé des exigences imposées. Comme parent, il m’apparaît tout aussi important de le faire, car nous pouvons être dans le champ, et ce, autant pour les règles qu’on applique sans raison que pour celles que