Montréal pour Enfants vol. 17 n°2 Printemps 2017 | Page 4

4 édito www.montrealpourenfants.com Le ménage du printemps… autrement ! Par ANIK ROUTHIER > Je suis un ancien écureuil : ce n’est pas mon signe astrologique québécois ou encore une appartenance à un groupe de plein air, mais bien ma propension à stocker un tas d’objets. J’ai longtemps accumulé, au cas où… Cela dit, depuis sept ans, j’épure. Si ma séparation a sans aucun doute été la technique la plus efficace pour me départir d’un coup de la moitié du contenu de la maison, je ne serai pas drastique au point de vous la suggérer comme méthode pour procéder à votre grand ménage du printemps ! Cela me fait un bien fou d’épurer, mais mes enfants ne semblent pas éprouver ce même bonheur à l’idée de ranger et de se départir de leurs possessions inutiles (selon mon jugement, bien évidemment !). Je me suis donc dit que je devais trouver une méthode pour que tout l’attirail qui traîne dans leur chambre débarrasse le plancher (clin d’œil à mon ado, qui se spécialise dans l’occupation de ce territoire, alors que ses sœurs sont plutôt du genre à faire disparaître le dessus de tous leurs meubles avec des milliers de « cossins »). Il fut un temps où ma principale technique était de « pogner » les nerfs. Je chialais ! Je tempêtais ! Je cachais des trucs dans le garage quand j’étais vraiment exas- pérée (parce que j’avais menacé de jeter les objets qui me gâchaient la vue, mais que je n’osais pas aller jusqu’au bout) ! Je faisais des SPM récurrents (Sacrer Pour le Ménage). Dans mes pires moments d’épuration aiguë, j’ai déjà mis (le mot est poli, le québécisme « garroché » s’appliquerait plutôt ici) l’ensemble des jouets et trucs non rangés de mes filles dans une pièce et leur ai donné trois jours pour tout trier et ramasser, car j’allais ensuite jeter le reste. Ce fut vraiment efficace, mais pour la zénitude du procédé, on repassera (quoique faite dans le calme, l’idée demeure pertinente). Aujourd’hui, je respire, je suis plus sereine (merci au yoga et à la cohérence cardiaque)… Je suis en quête d’une méthode plus douce, car bon an, mal an, il me semble que ma famille accumule trop, même si nous magasi- nons peu. J’aspire donc à introduire le JDR chez mes filles : Jeter, Donner, Recycler. Plusieurs écrits sur la sim- plicité volontaire prônent le fait que quand un article entre dans la maison, un autre devrait en sortir. Je veux inculquer cela à mon trio, pour développer de