Montréal pour Enfants vol. 17 n°2 Printemps 2017 | Page 20

20 santé www.montrealpourenfants.com de la fertilité jusqu’à la récupération du post-partum, à l’aide d’aiguilles de longueurs variables ou même de laser. Ces techniques sont maintenant enseignées bien loin de l’Orient, au Collège Rosemont. Qui est Audrey Lesquelin ? Audrey Lesquelin est acupunctrice et membre d’Acu- puncteurs associés en grossesse et accouchement (AAGA) aaga.qc.com/. Elle intervient également directe- ment en démarche préparatoire ainsi qu’en salle d’accou- chement à l’Hôpital de LaSalle. lorsqu’ils veulent retourner un fœtus qui se présente par le siège : « Les médecins ont remarqué que, pour eux, c’est beaucoup plus facile, avec l’acupuncture, de réaliser une version manuelle. C’est moins douloureux pour la maman », rapporte Audrey Lesquelin. Pendant l’accouchement L’acupuncture peut servir autant à réduire les symptômes liés aux injections d’hormones nécessaires à une fécon- dation in vitro ou à un transfert d’embryons, deux pro- cédures reliées aux traitements de fertilité occidentaux, qu’à faire appel à des procédés qui, en principe, devraient contribuer à la fertilité des femmes, en favorisant l’irriga- tion sanguine de l’utérus. Durant l’accouchement, à LaSalle, les acupuncteurs sont admis en salle de travail et d’accouchement où ils posent et réajustent leurs aiguilles, lors de traitements d’une vingtaine de minutes, en fonction du rythme car- diaque. Malheureusement, ce traitement ne résorbe pas la douleur au point de remplacer la grande aiguille de l’épidurale, mais il peut aider la mère à se détendre et ainsi à augmenter son seuil de tolérance. Le but premier de la démarche demeure toutefois de contrôler la régularité et l’efficacité des contractions afin d’éviter que le cœur de la mère et celui de l’enfant ne s’épuisent, ce qui peut, dans certains cas, en accord avec les médecins, permettre de contourner la césarienne. Durant la grossesse Après l’accouchement L’acupuncture ne travaille pas directement sur le sys- tème hormonal, mais peut aider à gérer les effets de sa fluctuation, comme les nausées, la fatigue et le manque de concentration, et ce, même durant la grossesse. L’action des aiguilles sur la circulation sanguine devrait aussi contribuer à réduire les douleurs musculaires liées aux douleurs ligamentaires. Les traitements plus relaxants devraient néanmoins agir sur le niveau d’en- dorphines du corps. Tout un travail peut aussi être réalisé afin d’assurer un relâchement du col de l’utérus, surtout lors d’un premier accouchement. Mais l’effet le plus impressionnant qui peut être constaté par les médecins, durant la grossesse, concerne le contrôle du liquide amniotique, afin de faciliter leur propre manœuvre, Après l’accouchement, enfin, on se concentre sur la douleur, mais on aide aussi à accélérer la cicatri- sation, l’arrêt des saignements et à apaiser les états émotionnels qui, parfois, peuvent mener à l’insomnie. Ces différents aspects contribuent donc à ce que la mère retrouve plus rapidement son énergie. Le fait de pouvoir ainsi bouger davantage et de moins craindre les douleurs associées à l’accouchement peut aussi régler d’autres problématiques collatérales, comme la constipation. L’acupuncture pouvant agir sur les fluides corporels contribue également à l’allaitement, tant à son débit qu’à la prévention ou au traitement des engorge- ments, si le problème est traité sans attendre. Avant la conception