Montréal enSanté V8N4 Automne/Fall 2016 | Page 70

CENTRE UNIVERSITAIRE DE SANTÉ MCGILL MCGILL UNIVERSITY HEALTH CENTRE
CANCER DE L ’ OVAIRE

En mission pour sauver des vies

PLUS DE FEMMES ONT ACCÈS AU DIAGNOSTIC PRÉCOCE DU CANCER DE L ’ OVAIRE ET DE L ’ ENDOMÈTRE GRÂCE AU PROJET DOVEE
OVARIAN CANCER

On a mission to save lives

DOVEE PROJECT GIVES MORE WOMEN ACCESS TO EARLY-STAGE DIAGNOSIS OF OVARIAN AND ENDOMETRIAL CANCER
Par | By Valerie Harvey

Je suis persuadée que le projet DOvEE m ’ a sauvé la vie », affirme Francine Page-Charron , à qui on a détecté un cancer de l ' ovaire juste à temps . Crée en 2008 au Centre universitaire de santé McGill ( CUSM ), le projet DOvEE est une étude clinique qui vise le diagnostic précoce d ’ un cancer féminin , le cancer de l ’ ovaire . Surnommé le cancer sournois , ce cancer se manifeste souvent tardivement car ses symptômes , perçus comme anodins , sont souvent négligés par les femmes . Le diagnostic précoce augmente les chances de survie tout en diminuant le recours aux traitements lourds .

DOvEE , UN PROJET UNIQUE AU MONDE
C ’ est en regardant les nouvelles , un matin à Ottawa , que Francine Page-Charron a entendu parler du projet DOvEE . Malgré qu ’ elle n ’ avait aucun des symptômes mentionnés et qu ’ elle venait tout juste d ’ avoir son rendez-vous de routine chez son gynécologue , le reportage capta immédiatement son attention . Comme sa sœur avait été diagnostiquée d ’ un cancer de l ’ ovaire quelques années plus tôt , elle décida de se renseigner davantage .
« Dès que j ’ ai appelé au numéro indiqué , on m ’ a donné un rendez-vous et j ’ ai été prise en charge par l ’ équipe médicale du projet . L ’ équipe a été efficace et rassurante durant tout le processus , explique Mme Charron . On m ’ a diagnostiqué un cancer et j ’ ai commencé les traitements rapidement . Si je n ’ avais pas entendu parler du projet DOvEE , j ’ aurais simplement continué mon petit bout de chemin sans me douter que j ’ avais un cancer . Je suis persuadée que le projet DOvEE m ’ a sauvé la vie . »
Des années de recherche ont permis de comprendre que le cancer de l ’ ovaire débute les trois quarts du temps dans les trompes de Fallope et qu ’ un examen de routine chez un gynécologue pourrait ne pas le détecter assez tôt . Dans 70 % des cas , lorsque le cancer est détecté , il s ’ est déjà répandu aux organes pelviens , à la couche de gras qui recouvre l ’ abdomen et à la paroi de l ’ abdomen . Parfois , il peut déjà toucher le foie et les poumons . Son traitement devient alors compliqué .
« La très grande majorité des femmes touchées seront diagnostiquées à un stade avancé , réduisant ainsi leurs chances de survie à trois ans . Elles devront subir une chirurgie importante et de la chimiothérapie . Toutefois , lorsque ce cancer est diagnostiqué tôt , g

Iam convinced that the DOvEE project saved my life ,” says Francine Page-Charron , who had her ovarian cancer detected just in time . Created in 2008 at the McGill University Health Centre ( MUHC ), the DOvEE project is a clinical study focused on early-stage diagnosis of ovarian cancer , a cancer that affects women . Sometimes called the silent cancer , ovarian cancer is often diagnosed late in its development because its symptoms , perceived as minor , are often ignored by patients . Early diagnosis increases the chances of survival and decreases the need to rely on aggressive treatments .

De g . à d .: Dr Kris Jardon , Dre Lucy Gilbert , responsable du projet DOvEE et directrice de la Division d ’ oncologie gynécologique du CUSM , Dre Jing Feng et Joëlle Malek , infirmière responsable du projet DOvEE . From left to right , Dr . Kris Jardon , Dr . Lucy Gilbert , chief of Gynecology-Oncology at the MUHC and director of the project , Dr . Jing Feng and Joëlle Malek , nurse manager of DOvEE .
DOvEE , THE ONLY PROJECT OF ITS KIND , WORLDWIDE
One morning in Ottawa , while Francine Page-Charron was watching the news , she heard about the DOvEE project . She paid attention to the story even though she didn ’ t have any of the symptoms mentioned and had just had her regular check-up with her gynecologist . Since her sister had been diagnosed with ovarian cancer several years earlier , she decided to find out more . g
68 MONTRÉAL enSANTÉ AUTOMNE 2016