ALIMENTS
• NUTRITION
SANTÉ
• HEALTH
Ego Lemos, Mark Notaras, David Szanto, Alva Lim.
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au Timor, accompagnée de son mari, Mark Notaras, il y a
quelques années en tant qu’agente de développement. Aujourd’hui,
ils préparent ensemble un café et un laboratoire alimentaire où ils
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by violence from the 1970s to the 1990s. A former Portuguese
colony, Timor was invaded by Indonesia shortly after declaring
independence in 1975, one year after Portugal abandoned its inter-
feront la promotion des saveurs et des produits locaux tout en expé-
ests there. Today, after a period of UN peacekeeping, the nation is
idée de « développement » gravite autour du commerce de la fertilisa-
A significant player in this process is Eugenio (Ego) Lemos,
rimentant la fermentation et d’autres influences internationales. Leur
reconstructing itself, and food plays a key role.
tion croisée et du récit, de la cuisine et de la politique.
a well-known musician, educator, and food activist. He has suc-
m’ont amené au marché Taibessi, un temple de la nourriture en béton
mary school system, and his songs focus on pride and pleasure
Durant ma trop brève visite à Dili (la capitale du Timor), Alva et Ego
et plastique ondulé. L’échelle de l’endroit est incroyable; en compa-
raison, le marché Jean-Talon ressemble à un dépanneur. Les produits
varient de la citronnelle au poivre long, de la laitue aux agrumes, du
chili aux épices en passant par au moins quatre variétés d’avocats. Des
ceeded in getting a local food curriculum inserted into the priin Timorese gastronomy. Ego is a storyteller and a catalyst for
change, and a founder of the non-profit, Permatil, which teaches
kids about permaculture and organic gardening.
Alva Lim is another force for food in Timor. Born in Australia,
melons amers géants et des noix de bétel cohabitent avec du maïs
Alva came to Timor a few years ago as a development worker,
Sur le chemin du retour vers Montréal, je me questionnais à pro-
up a café and food lab where they will promote local products and
concassé et trois types de fruits de la passion. Et le tout à perte de vue.
pos de notre culture alimentaire et de notre héritage provenant de
la colonisation, de l’invasion et des tensions politiques. Bien sûr, ces
éléments ne sont pas à l’échelle de l’histoire du Timor. Pourtant, les
parallèles soulèvent des questions sur la résilience de la gastronomie
along with her husband, Mark Notaras. Now the two are setting
flavours while experimenting with fermentation and other international influences. Their idea of “development” is about crossfertilizing commerce and storytelling, cooking and politics.
During my too-brief visit to Dili (Timor’s capital city), Alva and
québécoise. Comment pouvons-nous célébrer et augmenter la diver-
Ego took me to the Taibessi market, a concrete and corrugated-
façon le Timor oriental peut-il nous enseigner à être plus fort et en
parison, the Jean-Talon market looks like a dépanneur. Products
sité de nos communautés, de l’agriculture et de la cuisine? De quelle
santé, à travers la diversité de notre nourriture? M
David Szanto a obtenu son doctorat en gastronomie à l’Université de Concordia. En 2016, dans
plastic temple of food. The scale of the place is astounding; by com-
range from lemongrass to long pepper, lettuce to citrus, chiles and
spices, and at least four varieties of avocado. Giant bitter melons
and betel nuts were arranged next to cracked corn and three types
of passion fruit. On and on it went.
On my way back to Montreal, I wondered about our own food
le cadre d’un projet de recherche avec l’Université
culture, as well as our heritage of colonization, invasion, and polit-
aux quatre coins du monde pour en apprendre
history, yet the parallels raise questions about the resiliency of
des sciences gastronomiques d’Italie, il voyagera
davantage sur la structure de l’alimentation et les
pratiques locales. David Szanto earned his PhD in gastronomy from
Concordia University. During 2016, as part of an ongoing research
project with Italy’s University of Gastronomic Sciences, he is trave-
ling around the world to learn about local food systems and prac-
ical tensions. Certainly these things are not at the scale of Timor’s
québécois gastronomy. How can we celebrate and increase the
diversity of our communities, agriculture, and cuisine? How can
Timor-Leste teach us to be stronger and more healthful, through
the diversity of our food? M
tices.
SUMMER 2016 MONTRÉAL enSANTÉ
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