Montréal enSanté V8N3 Été/Summer 2016 | Page 68

g Le Dr Zogopoulos a collaboré avec le Dr Peter Ghali , gastro-hépatologue au CUSM , qui avait acquis une spécialisation en hépatologie et en transplantation du foie à la Clinique Mayo . En plus de travailler avec des experts du CUSM tels le Dr Jamil Asselah , oncologue-médical , le Dr David Valenti , radiologue , et le Dr Neil Kopek , radio-oncologue , ils étaient en contact régulier avec des chercheurs de pointe à l ’ étranger pour être bien conseillés sur le cas unique de Serges .
« La clé du succès est non seulement d ’ avoir l ’ expertise , mais de permettre aux experts d ’ interagir fréquemment ; c ’ est la communication qui fait toute la différence », dit le Dr Peter Ghali , qui est aussi chercheur au sein du Programme de recherche en thérapeutique expérimentale et en métabolisme de l ’ IR-CUSM . « Les mises à jour sur l ’ état de Serges devaient être réalisées quotidiennement et à un niveau d ’ expertise très élevé . Il est primordial que l ’ hôpital soit en mesure de regrouper ces services spécialisés sous un même toit . C ’ est précisément ce que nous avons en ce moment au Glen , et c ’ est pourquoi ça a fonctionné . »
Contre toute attente Après avoir complété avec succès les traitements de radiothérapie et de chimiothérapie , les docteurs ont dû s ’ assurer que le cancer de Serges ne s ’ était pas étendu et il a finalement reçu sa greffe du foie . Serges a malheureusement contracté une infection postopératoire grave , ce qui a prolongé son séjour à l ’ hôpital .
« J ’ ai le souvenir d ’ avoir été très malade dans ma chambre d ’ hôpital , et le Dr Zogopoulos est revenu durant la fin de semaine pour effectuer une chirurgie d ’ urgence . Il n ’ y avait pas de temps à perdre , dit Serges . Pendant qu ’ on me transportait à la salle d ’ opération , le personnel clinique applaudissait pour m ’ encourager . Ce fut un moment très émouvant . Ça m ’ a donné la force dont j ’ avais besoin à ce moment-là . »
Serges a séjourné sept mois à l ’ hôpital . Il a maintenant un foie parfaitement fonctionnel et il est suivi régulièrement par le Dr Zogopoulos pour s ’ assurer qu ’ il n ’ y a pas de récidive du cancer .
« Au Canada , seuls deux centres offrent ce protocole , et le CUSM en est un , ajoute le Dr Ghali . Grâce à ce protocole , le taux de survie peut s ’ élever à 80 % si le cas est traité assez tôt . Voilà qui est tout à fait remarquable quand on pense qu ’ auparavant , la personne n ’ avait aucune chance de survie . »
Selon le Dr Zogopoulos , ce cas est un exemple parfait du type de soins personnalisés au plus haut niveau que nous offrons au CUSM . « Voilà ce que nous sommes : un centre hospitalier universitaire avec le mandat de faire progresser les soins à travers la recherche et l ’ innovation clinique et en apprenant de chacun de nos patients , tout en mettant en pratique ces innovations , ajoute le Dr Zogopoulos . À mesure que nous avançons , nous espérons réussir à identifier différents types de cancer et à développer des traitements sur mesure pour venir en aide à plus de patients souffrant de formes rares et complexes du cancer . »
Grâce à l ’ innovation clinique , l ’ équipe de spécialistes du CUSM et de l ’ IR-CUSM a amélioré le protocole de Serges et , depuis lors , une autre patiente ayant reçu le même diagnostic de cancer est en train de poursuivre son traitement . Sa rencontre avec Serges a été un élément clé dans sa décision de suivre le protocole .
« En plus d ’ avoir contribué à faire avancer la recherche sur le cancer , ma plus grande satisfaction est d ’ avoir pu aider cette jeune femme , et de la revoir souriante récemment lors d ’ une soirée de levée de fonds », conclut Serges , qui est maintenant en rémission complète du cancer depuis presque trois ans . M
gg “ I remember being quite sick in my hospital room and Dr . Zogopoulos came back on a weekend to perform emergency surgery . There was no time to waste ,” says Serges . “ As I was taken to the operating room , the clinical staff started clapping their hands to encourage me . It was a very touching moment . It gave me the strength
I needed at that point .”
Serges stayed seven months in the hospital . He now has a perfectly functional liver and sees Dr . Zogopoulos regularly to make sure there is no recurrence of cancer .
“ In Canada , there are only two centres offering this protocol and the MUHC is one of them ,” adds Dr . Ghali .” Thanks to this protocol , the survival rate can be as high as 80 per cent , if you treat the patient early enough . That ’ s truly remarkable for somebody who in the past had zero chance of survival .”
According to Dr . Zogopoulos , this case is in fact a perfect example of the kind of individualized care at its highest level we provide at the MUHC .
“ This is who we are : a university hospital with the mandate to advance care through research and clinical innovation and by learning from each patient as we implement these innovations ,” adds Dr . Zogopoulos . “ As we move forward , we hope to be able to identify different types of cancer and develop customized treatments to help more patients who suffer from rare and complex forms of cancer .”
Thanks to clinical innovation , the MUHC and RI-MUHC team of specialists improved Serge ’ s protocol and since then , another patient who was diagnosed with the same type of cancer has started it . Her meeting with Serges was a key element in her decision to join the protocol .
“ On top of being able to help advance cancer research ,” says Serges , who has been cancer free for almost three years now , “ my greatest satisfaction was to be able to help this young woman and recently see her smile at a gala fundraiser .” M
CANCER RESEARCH SOCIETY
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