Montréal enSanté V8N3 Été/Summer 2016 | Page 63

g « Nous n’en sommes qu’à mi-parcours de gg Noémie was already seeing a psychologist regularly to help her cope with anxiety progrès. La première chose que nous avons more specialized care. Noémie was referred to the McGill University Health Centre Mont- la phase I, mais nous voyons déjà de grands and obsessive-compulsive disorder (OCD), but her family felt like their daughter needed faite, c’est de rencontrer l’équipe clinique real Children’s Hospital (MCH-MUHC) Adolescent Medicine clinic. She and her family met qui nous a expliqué la maladie, raconte Sylvie. Puis, on nous a mis en contact avec un groupe d’entraide de parents. C’était très rassurant de parler à des parents qui traversaient la même épreuve que nous. Et c’était réconfortant pour moi d’avoir mon mari à mes côtés lors de ces séances, parce que je with Dr. Giosi Di Meglio, Nutritionist Peggy Alcindor and Therapist Anne-Marie Mar- tinez. Together they conducted a comprehensive assessment and diagnosed Noémie with anorexia nervosa. “We were surprised by the diagnosis, but glad it was caught early,” says Sylvie. “She didn’t have to be hospitalized, but we all knew we had a long road to recovery ahead of us. That’s when the team established a course of action and told us about familybased treatment.” n’avais pas l’impression de devoir mener cette bataille seule. » Noémie et sa famille ont aussi participé avec leur thérapeute à un repas thérapeutique, organisé dans la cuisine de la clinique. « Cet exercice est l’occasion pour nous d’observer, de résoudre des problèmes et d’apprendre aux familles à reproduire le bon déroulement des repas à la maison », explique le Dr Erdstein. L’équipe a suggéré que Noémie soit super- visée pendant les repas, parce qu’elle a sou- vent tendance à sauter les repas ou à cacher de la nourriture. « Je devais faire des vérifications dans la maison, parce qu’elle cachait de et elle dîne tous les jours avec eux dans leur (g. à d.) Sue Mylonopoulos, travailleuse sociale et spécialiste de la thérapie familiale, le Dr Jason Bond, psychiatre, et la Dre  Suzanne MacDonald, médecin spécialiste en médecine de l’adolescence, discutent de l’évolution du poids de leur patiente au cours des derniers mois. (l. to r.) Sue Mylonopoulos, social worker and family-based treatment therapist, Dr. Jason Bond, psychiatrist, and Dr. Suzanne MacDonald, Adolescent Medicine physician, discuss one of their patient’s weight progress over the last few months. renutrition est difficile, mais elle sent que la Empowering families to overcome the disease mari, les bons outils pour faire face à la mala- hospital, but thanks to practices like family-based treatment (FBT), the lengths of stay sive ou frustrée par la nourriture, il suffit de treatment is about empowering parents with the skills needed to help re-nourish their la nourriture partout, explique Sylvie. Et pour éviter qu’elle soit stigmatisée quand elle est à l’école, ses grands-parents la rejoignent, voiture. » Sylvie admet que le processus de thérapie familiale leur a donné, à elle et à son die. « Quand Noémie commence à être agresme dire : “je sais que ce n’est pas ma fille, c’est la maladie.” » L’alimentation naso-gastrique Historically, patients being treated for eating disorders would spend months in the have been greatly reduced. Or in Noémie’s case, completely avoidable. “Family-based children,” says Dr. Julius Erdstein, director of Adolescent Medicine at the MCH-MUHC. “We help parents learn how to do battle with anorexia and not with their child.” The treatment takes place over a six- to nine-month period and is divided into three phases. Phase I is known as the weight restoration phase and focuses on educating the patient facilite le rétablissement and their family about the dangers of malnutrition, and assists parents in restoring their l’adolescence utilise désormais l’alimentation tient; and Phase III is about establishing a healthy adolescent identity. This last phase only L’équipe professionnelle en médecine de naso-gastrique comme traitement standard pour tous les patients qui doivent être hos- pitalisés, plutôt que l’approche « commencez lentement et allez-y lentement ». « Par le pas- daughter or son’s weight. Phase II focuses on returning the control over eating to the pabegins when the patient is able to maintain an ideal weight on their own and focuses on personal autonomy and the development of appropriate parental boundaries regarding eating habits. “We’re only halfway through Phase I, but I’ve seen some big improvements. The first sé, nous introduisions de très petites quan- thing we did was meet with the clinical team and they explained the disease to us,” says était nécessaire pour éviter le syndrome to talk to other parents going through the same thing. It was also comforting to have tités d’aliments très lentement. Cette étape de renutrition, une complication grave g Sylvie. “Then they put us in touch with a parent support group. It was very reassuring my husband come to the sessions, because I didn’t feel like I had to fight this battle gg SUMMER2016 2016 MONTRÉAL enSANTÉ SUMMER 61