TÊTE-À-TÊTE
AVEC...
JENNA BERGER, RÉSIDENTE EN
CHEF EN CARDIOLOGIE, HÔPITAL
GÉNÉRAL DE MONTRÉAL
Par | By Gilda Salomone
« Durant mes études de médecine, j’ai réalisé qu’il est impor-
tant de garder les deux pieds sur terre et de savoir qui l’on est
et ce qui nous rend heureux. »
PHOTO: GILDA SALOMONE
Pouvez-vous m’expliquer brièvement
votre parcours?
Je suis née et ai grandi à Montréal. Après un baccalauréat en
biologie à l’Université McGill, je suis allée étudier en médecine à l’Université Laval, à Québec. C’était tout un défi que
d’étudier en français, mais cela valait la peine, car je parle
maintenant couramment les deux langues officielles et je
communique facilement avec les patients. Après mes études à l’Uni-
versité Laval, je suis revenue à l’Université McGill et j’ai complété les
trois années obligatoires de médecine interne, avant de m’inscrire au
programme de cardiologie. Cela a été un long parcours, mais j’aime
vraiment ce que je fais et je sais que mes efforts en valent la peine.
À quel moment avez-vous décidé de devenir médecin?
FACE TO FACE WITH...
JENNA BERGER, CHIEF-RESIDENT IN CARDIOLOGY,
MONTREAL GENERAL HOSPITAL OF THE MUHC
“Throughout the years of med school I realized that it’s important to
J’ai toujours su que je voulais étudier en médecine. Je me souviens
stay grounded and to know who you are and what makes you happy.”
ai essayé de garder l’esprit ouvert, mais la médecine a toujours été
In a few words, tell me how you got where you are?
Il y a tellement de spécialités en médecine; qu’est-ce qui vous
Biology at McGill University, I went to medical school at Univer-
d’en avoir parlé au secondaire. J’ai remis mon choix en question et
ma passion.
a amenée à choisir la cardiologie?
Pendant nos études de médecine, nous faisons des stages dans divers
départements avant de décider dans quel domaine nous allons faire
carrière. Lorsque j’ai fait mon stage en cardiologie, je me suis identifiée à quelques femmes cardiologues et je me suis vue faire comme
elles. Ce sont des femmes sociables et ambitieuses; elles étaient aussi
capables de concilier travail et vie familiale. Elles sont devenues une
source d’inspiration pour moi.
En tant que résidente en chef, vous êtes un mentor pour d’autres
étudiants; qu’est-ce qui vous plaît dans ce rôle?
J’aime bien jouer un rôle de leader. J’enseigne et je représente les résidents devant le directeur du programme. Lorsqu’ils me parlent de
leurs craintes, je comprends ce qu’ils ressentent, car je suis moi-même
passée par là.
Existe-t-il une routine pour les résidents en médecine?
Pas vraiment! Mon emploi du temps varie d’un mois à l’autre. Je peux
faire des échocardiogrammes – il s’agit d’un ultrason qui nous permet
de voir comment travaille le muscle – ou des électrocardiogrammes. g
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MONTRÉAL enSANTÉ PRINTEMPS 2016
I was born and raised in Montreal. After a Bachelor’s degree in
sité Laval, in Quebec City. Studying in French was challenging, but
well worth it, because now I’m fluently bilingual and can easily
communicate with patients. After my studies in Quebec, I came
back to McGill and did the obligatory three years of Internal Medi-
cine before joining the Cardiology program. It’s a long haul, but I
really enjoy what I do and I know it’s going to be worth it in the
future.
When did you decide to become a doctor?
I’ve always known I wanted to practice medicine. I remember
talking about it in high school. I did question my choice and tried
to keep an open mind, but medicine is what I’ve always been passionate about.
There are so many specialties in medicine. What made you
choose cardiology?
When you’re a med student, you do rotations in different departments before you decide what you want to pursue as a career.
When I did my Cardiology rotation, I identified myself with a few
female cardiologists and saw myself in their shoes. They were gg