Montréal enSanté MES V9N4 Automne/Fall 2017 | Page 53

SANTÉ • HEALTH
LES SPÉCIALISTES DENTAIRES OFFRENT PLUS DE SOINS QUE JAMAIS
DENTAL SPECIALISTS OFFER PATIENTS MORE CARE THAN EVER

Nous allons chez le dentiste tous les six à neuf mois . C ’ est la routine pour la plupart d ’ entre nous . Mais que faire lorsque nos besoins vont au-delà du nettoyage ?

Selon l ’ Ordre des dentistes du Québec ( ODQ ), un dentiste est un professionnel de la santé qui prévient , détecte , diagnostique et traite les carences et les anormalités des dents , de la bouche , de la mâchoire et des tissus avoisinants . Un spécialiste , lui , est un dentiste qui a fait un programme d ’ études avancées dans l ’ une des dix spécialités reconnues par l ’ ODQ , notamment la chirurgie buccale et la parodontologie .
La D re Véronique Benhamou , présidente de la Fédération des dentistes spécialistes du Québec , affirme que 70 pour cent de la population ignore l ’ existence des spécialistes dentaires . « Même s ’ ils savent qu ’ on existe , ils ne savent probablement pas ce que l ’ on fait », explique la D re Benhamou . « Combien de gens savent ce que je fais en tant que parodontiste ? Pas beaucoup », dit-elle , ajoutant qu ’ un parodontiste se spécialise dans les maladies de la gencive , les greffes d ’ os et les implants dentaires .
La spécialisation vient avec l ’ éducation , bien sûr , alors la D re Benhamou suggère aux patients de faire leurs devoirs . « Assurez-vous qu ’ ils soient de véritables spécialistes selon les lois de l ’ ODQ , dit-elle . Demandez-leur s ’ ils sont des spécialistes dentaires et s ’ ils ont étudié dans un domaine de compétence spécifique . Il faut d ’ un à trois ans pour faire la formation en dentisterie , puis de quatre à cinq ans pour obtenir un diplôme , en plus de trois à sept ans pour se concentrer sur une spécialité . »
Parlant d ’ études , la D re Benhamou est également professeure dans une école dentaire . « Nous voulons des dentistes bien préparés avec plusieurs compétences , mais comme le médecin généraliste ne fait pas de chirurgie cardiaque , mais recommande plutôt le patient à un cardiologue , un dentiste va recommander un spécialiste pour les procédures complexes . »
Nous sommes en 2017 . Les gens doivent savoir que la médecine dentaire a fait des avancées technologiques . « La médecine dentaire a grandi à pas de géants , dit-elle . Nous avons des radiographies qui émettent moins de radiations , de l ’ imagerie 3-D et nous pouvons faire pousser des os là où il n ’ y en avait pas . Les gens doivent savoir . »
Et que dire de la douleur ? Le simple fait de mentionner une visite chez le dentiste fait grimacer les gens . C ’ est un reflexe démodé , car la douleur est chose du passé , selon la D re Benhamou . « Le commentaire que j ’ entends le plus souvent est “ si j ’ avais su que ce serait si peu douloureux , je serais venu il y a longtemps .” » En effet , tous les professionnels dentaires comprennent la douleur et le contrôle de la douleur , dit-elle .
De nos jours , il n ’ y a pratiquement plus de raison de sentir de l ’ inconfort à moins que , bien sûr , le patient arrive avec une infection ou un problème à la racine . « La chose la plus importante est de savoir que les spécialistes dentaires sont vraiment soucieux et veulent offrir aux patients le plus d ’ options possible », dit-elle , ajoutant que les patients doivent faire un peu de recherche et comparer . « Vous trouverez un bon spécialiste . Au Québec , il en existe plusieurs . » M

Every six to nine months , we visit a dentist . It ’ s routine for most of us . But what happens when we need more than a cleaning ?

According to the Ordre des dentistes du Québec ( ODQ ), a dentist is a health professional who prevents , detects , diagnoses and treats deficiencies and abnormalities in people ' s teeth , mouths , jaws and neighbouring tissues . A specialist , on the other hand , is a dentist who has completed an advanced program of study in one of the ten specialties recognized by the ODQ , including oral surgery and periodontics .
Dr . Véronique Benhamou , president of the Fédération des dentistes spécialistes du Québec , says that nearly 70 per cent of the population has no idea that dental specialists even exist . “ Even if they know we exist , they probably don ’ t know what we do ,” says Dr . Benhamou . “ How many people know what I do as a periodontist ? Not many ,” she says , adding that periodontists specialize in gum disease , bone grafts and dental implants .
Specializing comes with schooling , of course , so Dr . Benhamou suggests that patients do their homework . “ Make sure they ’ re an actual specialist according to the laws of the ODQ ,” she says . “ Ask them if they are a dental specialist and if they studied in a specific area of expertise . Training in dentistry takes one to three years , then four or five years for a degree , and another three to seven years to focus on one particular specialty .”
Speaking of schooling , Dr . Benhamou is also a dental school professor . “ We want a well-rounded dentist with many skills , but just like a general practitioner won ’ t do heart surgery but refer the patient to a cardiologist , a dentist will recommend a specialist for complex procedures .”
It ’ s 2017 . People need to know that dentistry has made technological advancements . “ Dentistry has grown by leaps and bounds ,” she says . “ We have radiographs that emit less radiation , there ’ s 3-D imagery , and we can grow bone where there was no bone before . People need to know .”
What about pain ? Mention a visit to the dentist and people automatically wince with discomfort . It ’ s an antiquated reflex because pain is passé , according to Dr . Benhamou . “ The comment I hear most often is ,‘ If I had known it would be so painless , I would have come a long time ago .’” Indeed , the entire dental profession understands pain and pain control , she says .
These days , there ’ s rarely any reason for discomfort unless , of course , the patient comes in with an infection or root damage . “ The most important thing to know is that dental specialists really do care and want to help provide patients with as many options as possible ,” she says , adding that patients must do a little research and compare and contrast . “ You ’ ll find a good specialist . In Quebec , there are so many out there .” M
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