Montréal enSanté MES V10N3 Été/Summer 2018 | Page 74

CENTRE UNIVERSITAIRE DE SANTÉ M C GILL M C GILL UNIVERSITY HEALTH CENTRE Une fois diagnostiquée, ça a été une question de semaines. g gg Once diagnosed, it was a matter of weeks. Dominique Dominique a été référée directement à la D re Lucy Gilbert, gynéco- was referred directly to Dr. Lucy Gilbert, gyneco-oncologist santé McGill (CUSM), qui lui a littéralement sauvé la vie. Elle a subi une Centre (MUHC), who saved her life. She underwent a complete oncologue au Centre du cancer des Cèdres du Centre universitaire de hystérectomie complète (utérus et ovaires) et plusieurs traitements de chimiothérapie pendant six mois. Malheureusement, encore aujourd’hui, l’histoire de Dominique n’est at the Cedars Cancer Centre of the McGill University Health hysterectomy (uterus and ovaries) and several chemotherapy treatments over six months. Unfortunately, even today, Dominique’s story is not an ex- pas une exception. Beaucoup de femmes sont diagnostiquées trop tard ception. Many women are diagnosed too late because ovarian évidents ni très alarmants. and alarming symptoms. car le cancer de l’ovaire est « sournois » : il n’engendre pas de symptômes « Moins de deux pour cent des cancers ovariens agressifs dits de “haut cancer is a “sneaky” disease: it does not cause any obvious “Less than two per cent of high grade serious ovarian can- grade’’ sont dépistés précocement », s’alarme la D Gilbert qui est aussi cers, which is the most malignant form, are detected early,” Département d'obstétrique et gynécologie de l’Université McGill. C’est vices at the MUHC and a professor of Obstetrics and Gynecol- re directrice du Service de cancer gynécologique au CUSM et professeure au pourquoi elle a mis sur pied, il y a plus de 10 ans, le projet DOvEE pour sensibiliser les femmes à la détection précoce du cancer de l’ovaire et de l’utérus (aussi appelé cancer de l'endomètre). Une nouvelle recherche apporte énormément espoir says Dr. Gilbert, who is the director of Gynecologic Cancer Ser- ogy and Oncology at McGill University. That is why she set up, more than 10 years ago, the DOvEE project to bring awareness to women about the early detection of ovarian and uterine cancer (also called endometrial cancer). L’équipe de la D re Gilbert à l’Institut de recherche du CUSM et leurs collè- New resear ch is bringing a lot of hope un nouveau test génétique qui permet un dépistage précoce des cancers their colleagues at the Johns Hopkins School of Medicine have gues à la Johns Hopkins School of Medicine ont récemment mis au point de l’ovaire et de l’utérus à partir des fluides prélevés lors d’un test Pap. Cette méthode minimalement invasive pourrait permettre de dépis- ter davantage de cancers gynécologiques plus tôt, comme les cancers de l’ovaire et de l’utérus, qui sont parmi les plus mortels, et ainsi sauver plus de vies. À eux seuls, les cancers de l’endomètre et de l’ovaire représentent la troisième cause la plus courante des décès attribuables au cancer chez les femmes en Amérique du Nord ainsi que dans les autres pays à revenu élevé. Un test moins invasif pour les patientes Dr. Gilbert’s team at the Research Institute of the MUHC and recently developed a new genetic test that allows early detec- tion of ovarian and uterine cancers from fluids collected dur- ing a Pap test. This minimally invasive method could help detect gyne- cological cancers earlier, including the deadliest ovarian and uterine cancers, and save more lives as a result. Endometrial and ovarian cancers alone are the third most common cause of cancer deaths among women in North America and other high-income countries. Ce test appelé PapSEEK analyse l’ADN contenu dans les prélèvements A less invasive test for patients d’identifier les mutations génétiques courantes dans les cellules des taken from the cervix, the uterus, and in the blood, and identifies provenant du col de l’utérus, dans l’utérus, et dans le sang, et permet tumeurs cancéreuses. « Un cancer dépisté à un stade précoce est un cancer qui peut être Called the PapSEEK, the test analyzes DNA contained in samples common genetic mutations in the cells of cancerous tumours. “An early-stage cancer is a cancer that can be cured. Far guéri. Beaucoup trop de femmes décèdent d’un cancer de l’ovaire ou de too many women die of ovarian or uterine cancer when diag- leur entourage », dit la D Gilbert. says Dr. Gilbert. l’utérus diagnostiqué trop tard. C’est beaucoup de souffrance pour elles et re Les chercheurs de Johns Hopkins ont d’abord mesuré l’efficacité du test nosed too late. It's a lot of pain for them and their families,” Johns Hopkins researchers first measured the effective- PapSEEK sur les échantillons de mucus recueillis dans le col de l’utérus lors ness of the PapSEEK test on mucus samples collected from l’endomètre, 245 femmes souffrant d’un cancer de l’ovaire et 714 femmes women with ovarian cancer and 714 healthy women (control d’un test Pap effectué auprès de 382 femmes atteintes d’un cancer de en santé (groupe témoin). Ces échantillons ont été prélevés dans divers hôpitaux aux États-Unis, au Danemark, en Suède et au Canada. Grâce au test PapSEEK, ils ont pu détecter 81 pour cent des cancers cervix Pap tests of 382 women with endometrial cancer, 245 group). These samples were collected from various hospitals in the United States, Denmark, Sweden and Canada. Using the PapSEEK test, they were able to detect 81 per cent de l’endomètre, dont 78 pour cent étaient encore à un stade précoce, et of endometrial cancers, with 78 per cent still at an early stage, stade préliminaire. g also at a preliminary stage. gg 33 pour cent des cancers de l’ovaire, dont 34 pour cent étaient aussi à un 72 MONTRÉAL enSANTÉ ÉTÉ 2018 and 33 per cent of ovarian cancers, of which 34 per cent were