Montréal enSanté MES V10N2 Printemps/Spring 2018 | Page 55

SANTÉ • HEALTH
LE MINISTRE ANNONCE LE SUCCÈS DES « SUPERCLINIQUES »
MINISTER DECLARES “ SUPER CLINICS ” A SUCCESS

Pâle et clairement en détresse , une femme criait à l ’ aide en s ’ effondrant sur une chaise du Complexe de santé Reine Elizabeth . Quelques minutes plus tard , un assistant retirait le manteau de la femme , puis une infirmière l ’ étendait doucement sur une civière et prenait sa pression sanguine avant de demander de l ’ oxygène et des médicaments d ’ urgence . En quelques minutes , la panique de la patiente était maîtrisée et tout rentrait dans la normale au service de soins d ’ urgence de la « superclinique », une des cliniques sur la ligne de front les plus occupées de Montréal .

« Nous sauvons des vies », explique le D r Marc Roper . « Et non seulement nous sauvons des vies , mais nous ouvrons de nouvelles perspectives , car nous commençons à soigner des cas qui seraient normalement traités dans les salles d ’ urgence d ’ hôpitaux . »
Le complexe Reine Elizabeth étant seulement l ’ une des neuf nouvelles supercliniques de la ville , le ministre de la Santé du Québec , Gaétan Barrette , affirme que ces cliniques offrent déjà « des soins médicaux concrets et durables sur la ligne de front », ce qui aide à réduire les temps d ’ attente associés aux soins en salle d ’ urgence .
Depuis le mois de février dernier , neuf supercliniques sont maintenant ouvertes sur l ’ île . Au moins trois d ’ entre elles sont situées au centre-ville ou dans les environs . Chacune continue d ’ offrir des services de premier plan allant de l ’ imagerie numérique au travail de laboratoire , et ce , plus de 12 heures par jour , tous les jours , même à Noël . Le personnel est généralement composé de trois ou quatre médecins qui travaillent des heures habituelles , ainsi qu ’ un minimum de six infirmiers ou infirmières et plusieurs assistants .
Tandis que les experts du gouvernement estiment que les nouvelles cliniques traiteront un minimum de 20 000 patients par année , le D r Roper affirme que la clinique sans rendez-vous Reine Elizabeth accueille une moyenne de 120 patients par jour , un total qui s ’ élève à plus de 40 000 patients par année .
La proximité de la clinique du site Glen offre certains avantages . Les médecins peuvent offrir les soins nécessaires sur place pour gérer les nombreux cas qui se présentent , car ils ont accès au fichier médical du patient grâce au nouveau système de récupération « Dossier Santé Québec ».
« À partir de ce mois-ci , notre équipe médicale comprend un travailleur social , un psychiatre , un thérapeute physique , un nutritionniste et un pharmacien », explique le D r Roper . « Nous offrons des soins d ’ urgence avancés , et même si nous sommes maintenant un établissement d ’ enseignement , nous ne sommes toujours pas une salle d ’ urgence ( d ’ hôpital ). »
En tant que médecin avec plus de 30 ans d ’ expérience , le D r Roper croit que les nouvelles cliniques aideront à transformer la médecine familiale ainsi que les services de santé de première ligne dans la province . « Nous pouvons maintenant faire beaucoup en dehors de l ’ hôpital , et ça commence à faire une grande différence dans le nombre de gens qui fréquentaient les salles d ’ urgence pour obtenir ce qui était considéré comme des services d ’ urgence », dit-il . M

Pale and in obvious distress , the woman cried for help as she fell back into a chair at the Queen Elizabeth Medical Complex . Within minutes , an assistant removed the woman ’ s coat . A nurse gently set her down on a gurney and took her blood pressure before calling for some oxygen and emergency medication . Within minutes , the patient ’ s panic was under control , and it was back to business as usual at the Complex ’ s Urgent Care “ super clinic ,” one of Montreal ’ s busiest front-line clinics .

“ We ’ re saving lives ,” says Dr . Marc Roper . “ Not only are we saving lives , we ’ re breaking new ground because we ’ re starting to take care of cases that would normally be cared for in hospital emergency rooms .”
As the Queen E . facility is just one of the city ’ s nine new super clinics , Québec Health Minister Gaétan Barrette says the government ’ s new clinics are already providing “ concrete and sustainable front-line medical care ,” which helps reduce wait times used to define emergency health care .
As of last February , there are now nine super clinics on the island . At least three are located in and around the city ’ s downtown core . Each one continues to provide front-line services from digital imagery services to lab work over 12 hours every day , including Christmas . Clinic staff is usually made up of three to four doctors who work regular shifts along with a minimum of six nurses and assorted assistants .
While the government expects the new clinics to deal with a minimum of 20,000 patients per year , Dr . Roper says the Queen E . walk-in clinic now handles an average of 120 patients per day , a total that now adds up to over 40,000 patients per year .
The clinic ’ s proximity to the Glen hospital provides certain advantages . Doctors can provide on-site medical care needed to deal with many cases coming through the door because they can pull up a patient ’ s medical file thanks to the province ’ s new “ Dossier Santé Québec ” retrieval system .
“ As of this month , we now have a health care team that includes a social worker , a psychiatrist , a physical therapist , a dietician and a pharmacist ,” says Dr . Roper . “ We ’ re providing advanced and urgent medical care , but even if we ’ re now a teaching unit , we ’ re still not a [ hospital ] emergency room .”
As a physician with over 30 years experience , Dr . Roper says he believes the new clinics will help transform family medicine along with front-line health care services within the province . “ We can now do a lot outside the hospital , and that ’ s beginning to make a big difference in the numbers of people who used to go to the emergency room for what used to be considered urgent services ,” he says . M
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