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INTERVIEW
Le point de départ,
c’est la photo sur
Instagram.
sans doute avec des décennies d’unifor-
misation dans les domaines de la mode
et de la coiffure, et cette tendance long-
temps affichée : la longueur et le naturel.
« Aujourd’hui, cette aspiration au naturel
demeure, mais la femme veut être unique.
La contradiction entre personnalisation et
naturel s’estompe totalement. Notre am-
bition chez L’Oréal est d’accompagner
ce désir de transformation avec des ser-
vices et produits qui le permettent : le
potentiel est énorme. »
La croissance de la marque Decléor, qui
est à deux chiffres, témoigne de l’engoue-
ment pour la naturalité. Decléor est pion-
nière en aromathérapie et s’illustre par
« la peau, le corps, l’esprit ». Elle invite
ses clients à vivre en institut une expé-
rience professionnelle unique qu’on peut
revivre chez soi grâce aux produits relais.
La naturalité est une tendance de
fond, et les clientes en salon peuvent
se tourner également chez Kérastase
avec le lancement de la gamme Aura
Botanica composée à 98% d’ingrédients
naturels, sans sulfate ni silicone, dont
le démarrage est absolument fulgurant.
L’explication de ce succès immédiat est
simple : « C’est la première fois qu’on
trouve sur le marché un produit entiè-
rement naturel aussi haut de gamme,
aussi professionnel. » C’est la meilleure
réponse à certaines contradictions qu’on
peut déceler chez les consommatrices :
elles cherchent des produits qui puissent
s’avérer efficaces, tout en gardant un na-
turel et un toucher des cheveux vraiment
agréables.
Contrai
r ement à d’autres produits
“solutions” – les shampoings adaptés aux
cheveux gras, cheveux secs, à l’irritation
du cuir chevelu, etc. –, Aura Botanica
propose une entrée sur la naturalité.
La formule est unique, mais elle est
adaptable avec un bain, un soin et un
booster associé en fonction de la qualité
des cheveux.
Connectée et concernée
Ces produits sont en phase avec leur
temps : la consommatrice est connectée,
elle se sent concernée par ce qui l’envi
ronne. Elle exprime une double, une
triple, une quadruple exigence à chaque
instant.
Exigences, on l’a vu, qui contiennent leur
part de contradictions, mais qui restent en
parfaite cohérence avec un monde qui
bouge sans cesse. « Oui, la consomma-
trice est attirée par de multiples tendances
et adapte ses exigences en fonction. Le
point de départ, nous explique Nathalie
Roos, c’est la photo sur Instagram. Les
jeunes consommatrices notamment sont
soucieuses de leur image sur les réseaux
sociaux. Tout cela a totalement changé
la façon dont les jeunes femmes envi-
sagent la relation qu’elles établissent à
leur propre image. C’est le cas dans le
domaine du maquillage, mais ça pro-
voque aussi une vraie renaissance de la
couleur. » Les femmes expérimentent cer-
taines tendances très expressives avec des
couleurs vives parfois extrêmes, roses,
bleues, possibles avec colorful hair chez
L’Oréal Professionnel.
Cela témoigne d’une nouvelle approche
de la couleur, on ne cache plus seulement
les cheveux blancs, on exprime son
identité. « Elles sont également attirées par
des effets naturels, et aiment les balayages,
les mèches, les effets. » Et Nathalie Roos
de nous raconter sa conversation dans
un magasin strasbourgeois avec une
vendeuse qu’elle complimente sur
sa coiffure, réalisée chez Kraemer. La
vendeuse reconnaît Nathalie pour l’avoir
vue à la télévision, allusion à une interview