Mise en scène EEL / RIDEL oct. 2013 | Page 10

Scénographie :

Comme souvent chez Marivaux la pièce nous parle d’un endroit d’enfermement, un espace de surveillance où chacun est l’objet du regard de l’autre. Cet espace se construit comme un endroit clos où chaque personnage ne se comprend que par son appartenance à un autre. Tous sont prisonniers de situations sociales ou de situations d’aliénations qu’ils n’ont pas choisi. Mais plus

encore ces situations d’aliénations ne se comprennent

que dans des formes d’expositions que doivent subir

les personnages. Tous vivent dans l’injonction de

se montrer, de se dénuder, dans leurs désirs, leur

richesses ou leurs pauvretés. Les travestissements

n’en sont pas, ce ne sont que d’autre manière de se

raconter. Quand Frontin est travesti, on lui retire

l’image de sa condition de suivant, on le dépossède

de toute existence propre, et par là, on le découvre

d’autant plus dans sa condition de suivant.